PALESTINE : ISRAËL STOPPE UN DEUXIÈME BATEAU POUR GAZA avec à bord Pascal Maurieras, un marin français, membre de la CGT

Publié le par FSC

SOURCE : L'Humanité

Une embarcation a été arraisonnée, alors qu’elle transportait des médicaments pour les Palestiniens. Parmi les militants arrêtés, un marin français de la CGT.

 

 

Encouragées par le silence quasi total des chancelleries occidentales – les autres ne comptant pour rien aux yeux de Tel-Aviv –, les autorités israéliennes ont de nouveau intercepté un bateau, vendredi soir, au large de la bande de Gaza. C’est le second en moins d’une semaine avec à son bord des militants dénonçant le blocus imposé par Israël à cette enclave palestinienne depuis plus d’une décennie. Le navire, baptisé Liberté pour Gaza, comptait douze personnes, battait pavillon suédois et, comme le précédent, transportait des médicaments et du matériel médical pour les ­Palestiniens, qui en manquent cruellement. Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), environ 80 % des quelque 2 millions d’habitants de la bande de Gaza sont tributaires d’une aide.

« ONZE ANS DE BLOCUS ILLÉGAL »

Les organisateurs de la flottille notent que, une fois de plus, l’arraisonnement s’est produit dans les eaux internationales. Ils réclament que « le bateau, son équipage et sa cargaison reviennent au port d’attache et (qu’)ils soient autorisés à naviguer pacifiquement à travers les eaux internationales et palestiniennes, conformément à la loi internationale ». La seule mesure nécessaire, disent-ils, est de « mettre fin à onze ans de blocus illégal et destructeur ». Mais l’armée israélienne explique que l’embarcation a été « interceptée conformément à la loi internationale » et acheminée vers le port d’Ashdod, dans le sud d’Israël, et les passagers arrêtés pour être interrogés.

Parmi eux, Pascal Maurieras, un marin français, membre de la CGT. Ce qui ne semble pas perturber outre mesure le gouvernement français, comme c’est toujours le cas pour Salah Hamouri. La France n’a pas non plus daigné s’indigner lorsque, la semaine dernière, la militante de l’Union juive française pour la paix (UJFP) Sarah Katz, embarquée sur le Al-Awda, s’est retrouvée dans une prison israélienne (lire son interview sur www.humanite.fr), comme l’a montré la réponse de ­Nathalie Loiseau, la ministre des ­Affaires européennes, interpellée par la députée communiste Elsa Faucillon. 

 
Pierre Barbancey
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