Qu'allons nous faire dans la galère du "dialogue social" ?
La démarche ci-après dans la droite ligne des orientations de la CFDT jaunie devrait interroger tous les militants et les organisations syndicales confrontées à la dure loi du capital, aux travailleurs du public confrontés aux contre-réformes de l'état-patron.
L'unité pour une défense conséquente des travailleurs ce ne peut-être une démarche de "syndicalisme rassemblé" au sommet sur la base d'une activité syndicale à la Laurent Berger et d'une CFDT qui ont consentis à tous les mauvais coups des différents pouvoirs et du pouvoir actuel : réformes des retraites, casse du code du travail ...
Un Laurent Berger qui au nom de la nécessité de s'adapter, fait de l'accompagnement soumis aux exigences du capital et de l'oligarchie au pouvoir un impératif de la survie du syndicalisme.
Pourquoi donc notamment Philippe Martinez de la CGT est-il signataire de cette supplique ?
Quand on connaît le programme du MEDEF et de son nouveau président Geoffroy Roux de Bézieux (nous y reviendrons) il n'y a effectivement aucune illusion sur les intentions du patronat concernant l'indemnisation du chômage, les retraites, les salaires, l'utilisation de la révolution technologique au service du profit, de la déshumanisation du travail ...
D'autant que ces intentions se situent dans le contexte d'un pouvoir politique qui a commencé à détruire notre modèle social issu du rapport des forces de la Libération et qui affiche sa détermination à poursuivre dans ce sens malgré son affaiblissement politique.
Alors pourquoi entretenir auprès des travailleurs l'illusion que c'est du "dialogue social" que va résulter la prise en compte des aspirations et des revendications du monde du travail ?
NON, toute l'expérience présente et passée montre sans aucune espèce de doute que les progrès sociaux ont TOUS résultés du combat des salariés, de leur intervention collective CONTRE les intérêts de la classe capitaliste et des patrons comme ce fut le cas en 1936, en 1945, en 1968 ...
Il est nécessaire de balayer ces illusions : il y va de l'avenir des intérêts des travailleurs et de celui du mouvement syndical lui-même !