Macron veut brader nos richesses : manifestation contre la privatisation du barrage de Vouglans
SOURCE : Voix du Jura
Une manifestation sur un belvédère situé à l'écart de tout, ce n'est pas courant. Ils étaient pourtant une quarantaine, ce samedi, réunis sur le belvédère de Lect-Vouglans.
Au moment où, à Lons-le-Saunier, trois à quatre cents personnes étaient rassemblées par une marche pour le climat, sur le belvédère de Lect-Vouglans, c’est une toute autre manifestation qui se tenait, pas forcément antinomique, contre la privatisation plus ou moins annoncée du barrage de Vouglans et l’ensemble de la filière hydroélectrique d’EDF.
Ils étaient ainsi une quarantaine, venus à l’appel de la France insoumise du haut Jura, du PCF, de la CGT ou encore de Solidaires et le NPA.
Pour Régis Jousserandot, des Insoumis du haut Jura, cette privatisation du barrage de Vouglans ne fait aucun doute. Ce ne serait qu’une question de temps : « la Commission européenne a acté la chose et la France a accepté la privatisation des barrages dès pour les premiers 2022 et jusqu’à 2050. L’hydroélectricité, cela représente 2300 installations en France, dont 150 grands barrages. Et Vouglans en fait partie. »
Plusieurs raisons sont mises en avant par les opposants à cette privatisation possible des barrages Français, comme l’explique Régis Jousserandot : « Cela représente d’abord un danger pour l’environnement. Est-ce qu’un opérateur privé fera attention à la retenue d’eau, à la faune, à la flore ? Cela représente un danger pour le nucléaire, parce que les centrales ont besoin de lâchers d’eau. Et cela représente, dans le Jura, un danger pour le tourisme. Un opérateur privé n’aura qu’un but : réaliser des profits et produire l’électricité au moment où cela sera le plus rentable pour lui. Il n’aura pas la même vision durable que l’opérateur public. »
La CGT sera aussi en première ligne contre la privatisation : « la gestion et la régulation de l’eau sont importants pour la sécurité des gens et des installations. On ne fabrique pas des bouteilles d’eau et la maîtrise des barrage est capitale pour la maîtrise du nucléaire », insiste Pascal Jeanmougin, secrétaire général de la CGT Franche Comté Sud Energie.
A l’issue de cette première manifestation au belvédère de Lect-Vouglans, les participants étaient bien déterminés à mener le combat. Et à revenir manifester ici ou ailleurs autant de fois qu’il le faudra.