Ce qu'ils cachent sur l'armistice du 11 novembre !

Publié le par FSC

En cette célébration centenaire sur l'armistice la propagande va bon train.

On s'apitoie avec raison sur le sort insupportable des combattants !

Macron dans son périple mémoriel dans les Hauts-de-France s'est cantonné jusque là à un hommage à tous les soldats quel que soit leur camp.

Mais ce qui ne sera pas dit c'est qu'à l'époque un même souci hantent les états-majors des deux cotés : l'immense lassitude, la révolte des populations et des soldats à l'encontre des états-major peu soucieux de la vie humaine, l'aspiration à la paix et au progrès social, l'épuisement des populations a déjà conduit en Russie à une authentique révolution prolétarienne.

La contagion menace en premier lieu en Allemagne où dès le 3 novembre les marins se sont mutinés, contrôlent la grande ville de Kiel, tandis que dans les jours qui suivent se constituent dans tout le pays  des soviets de soldats et d'ouvriers.

En 1870 déjà Thiers et Bismark après la défaite française s'étaient mis d'accord pour que la réaction versaillaise dispose des moyens militaires d'écraser dans le sang la commune de Paris.

 

C'est donc dans la plus pure tradition de collaboration entre classes dominantes, au-delà des antagonismes impériaux que dirigeants français et allemands face au spectre de la révolution sont conduits à conclure que pour leurs intérêts de classe bien compris il faut arrêter les combats de manière urgente.

Ce en quoi ils ont largement "bénéficié" de la contribution des socialistes de l'époque hantés eux aussi par la possibilité d'un changement radical de société de caractère anti-capitaliste!

Voilà les véritables circonstances qui encadrent la signature de l'armistice à Rethondes et qui ne seront pas éclairées par nos patentés commentateurs!

 

La signature de l'armistice

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Commentaires par exemple sur Wikipédia :

Les circonstances de l'armistice

 

Depuis juillet 1918, sur le front ouest, l'armée impériale allemande recule progressivement, mais en bon ordre. Les troupes alliées (Français, Britanniques, Belges, États-Uniens...) progressent vers les frontières allemandes.

Les alliés de l'Allemagne ont cessé les combats : la Bulgarie le 29 septembre, la Turquie le 30 octobre, l'Autriche-Hongrie le 4 novembre.

En Allemagne même la population soumise à des restrictions matérielles importantes et traumatisée par la défaite de ses troupes manifeste violemment son mécontentement contre l'État-Major impérial et le gouvernement impérial de Max de Bade (qui dès le 4 octobre avait demandé qu'elles seraient les conditions de l'arrêt des combats). Une révolution sur le modèle russe est peut être possible, puisque depuis le 3 novembre les marins du port militaire de Kiel se sont mutinés et commencent à se constituer en « soviet ». Le mouvement révolutionnaire se propage à toutes les grandes villes. Les Gouvernements alliés ont fait savoir qu'ils ne négocieraient pas avec l'empereur Guillaume II. Afin d'éviter cette situation et de conserver une armée intacte, capable d'écraser une révolution naissante, l'État-Major allemand obtient, le 9 novembre 1918, l'abdication de l'empereur Guillaume II (celui-ci s'exile aux Pays-Bas qui n'avaient pas pris partie pendant la guerre). Les hommes politiques allemands regroupés dans un gouvernement d'union animé par les socialistes du SPD s'entendent avec l'État-Major pour préserver l'armée allemande. Pour cela il faut arrêter le plus vite possible les combats.

...

Le maréchal Foch généralissime des armées alliées souhaite poursuivre l'armée allemande jusque sur son territoire, la « mettre à genoux » et lui infliger l'humiliation de l'invasion. Malgré cet avis, le gouvernement français de Georges Clemenceau préfère aboutir le plus vite possible à la fin des combats. Il est conscient que la destruction de l'armée allemande la rendrait inopérante face à des révolutionnaires. Il connait la lassitude des populations civiles et des soldats qui ont subi plus de quatre années de guerre et de sacrifices. Les négociations commencent le 7 novembre à Rethondes en forêt de Compiègne.

 

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