Petit rappel historique à propos de l'Union européenne

Publié le par FSC

Voilà ce qu'était la position de la CGT sur le marché commun ancêtre de l'Union européenne.

Appréciation rapportée dans l'Esquisse d'une histoire de la CGT pages 281 et suivantes.

Analyse fort pertinente qui avait dès l'époque bien pointé les dangers de ce qui était en train de se mettre en place : déchaînement de la concurrence entre travailleurs, désindustrialisation, monnaie commune comme outil de dépendance, liberté de circulation des capitaux ...

 

 

Qu'est-ce en effet, fondamentalement, qu'un « Marché commun », précise le communiqué du Bureau Confédéral.

du 9 janvier 1956

 

« La libre circulation des marchandises, donc le déchaînement de la concurrence fondée sur l'infériorité des salaires et de la législation sociale, l'harmonisation par le bas des conditions sociales dans les différents pays, l'opposition renforcée à toutes les revendications des travailleurs...

- La libre circulation des hommes et notamment des travailleurs, donc la pression sur le marché du travail, l'introduction en France du chômage sévissant en Italie et en Allemagne de l'Ouest, des déplacements importants de main-d'œuvre à l'intérieur du marché commun.

- La libre circulation des capitaux, le danger d'évasion des capitaux, de dévaluation et même de remplacement de la monnaie nationale par une monnaie commune.

Le Marché Commun signifie donc le danger d'une spécialisation, d'une désindustrialisation portant sur des industries ou des régions entières, celui de la subordination de l'économie nationale à des Cartels internationaux, eux-mêmes dominés par les Konzerns allemands, celui de l'aliénation des bases économiques essentielles de l'économie nationale...»

La C. G.T. manifeste également son opposition aux projets d'« Euratom », tout en rappelant qu'elle

« a constamment préconisé une très large politique d'investissements énergétiques, comme base d'une politique d'indépendance nationale, de développement économique et de progrès social, elle s’élève contre tout projet de nature à limiter, en le plaçant sous contrôle l’étranger, le développement national de la recherche et des investissements en matière d'énergie atomique ...

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R
A la lecture de ce passage on comprend pourquoi depuis l adhesion a la CES , les directions successives de la CGT refusent que cette adhesion fasse l objet de reels debats lors des congres<br /> Richard PALAO<br /> Responsable syndicat CGT UFROS 45
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