TARBES : la convergence en marche

Publié le par FSC

SOURCE : La Dépêche
 

 

« Malgré les arrestations arbitraires, on ne lâchera rien » : l’acte 19 des Gilets de jaunes ce samedi matin à Tarbes était placé sous le signe de la lutte pour les libertés publiques, et en premier lieu celle de manifester.

Des organisations syndicales, des mouvements citoyens et politiques (CGT, Solidaires, Attac, Alternatiba, la Ligue des droits de l’homme, le NPA, la France Insoumise et le parti de gauche) se sont joints à la manifestation des Gilets jaunes. 500 personnes selon la police, 700 selon les Gilets jaunes, ont choisi d’effectuer un parcours « en réponse aux événements de cette semaine ».


Rappelons notamment que quatte Gilets jaunes ont été placés en garde à vue au commissariat de Tarbes et convoqués devant la justice pour « violences à personnes dépositaires de l’autorité publique », lors de la manifestation du 9 mars. Les autorités leur reprochent « d’avoir tenté d’enfoncer le cordon de policiers en les repoussant, obligeant les forces de l’ordre à répliquer par des gaz lacrymogènes ». Des accusations vécues comme une injustice par la plupart des Gilets jaunes.

« Police politique : vous voulez nous faire taire, vous nous rendez plus fort » affichait un manifestant. Un autre comparait la loi anticasseurs du gouvernement au régime de Vichy. Le cortège a fait une première halte devant le Palais de justice où Antony, l’un des figures des Gilets jaunes des Hautes-Pyrénées a pris la parole. Pour lui, « ces gardes à vue arbitraires » n’ont qu’un seul but : « instaurer un climat de peur. Les Gilets jaunes sont considérés avec le même mépris par le gouvernement et la plupart des médias ».

« Une surenchère sécuritaire pour museler le mouvement social »
Par la voix de sa secrétaire départementale Fabienne Montier qui a pris la parole devant les grilles de l’hôtel de ville de Tarbes, la CGT a élargi même son discours aux libertés publiques en général, menacées selon elle par « la dérive sécuritaire » du gouvernement : « Nous assistons à une surenchère sécuritaire pour museler le mouvement social qui s’est concrétisée à Tarbes par la garde à vue imposée à quatre manifestants Gilets jaunes pacifiques. Ils n’ont dû la préservation de leur droit à manifester et d’échapper à un contrôle judiciaire qu’à l’intervention de leur avocat et du juge des libertés. Cette volonté de l’exécutif se double au quotidien dans les entreprises des atteintes réitérées à l’exercice des libertés syndicales. Ainsi, la secrétaire du syndicat CGT FAPT 65 qui est menacée de sanctions par la direction de La Poste du simple fait de l’exercice de la parole syndicale ».

Symbole fort de cet acte 19 des Gilets jaunes à Tarbes : la manifestation s’est (presque) terminée devant la statue du Maréchal Foch et la caserne du 1er RHP par une Marseillaise entonnée en chœur, pour protester contre « le recours à l’armée » par le gouvernement pour « le maintien de l’ordre ».

   
Cyrille Marqué

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article