SNCF : les mensonges du pouvoir et de pépy : les petites lignes continuent de fermer


S’il n’y a pas de plan de fermeture des petites lignes comme l'a déjà affirmé le patron de la SNCF Guillaume Pépy, il y a bien des fermetures de ces dessertes un peu partout en France. Une trentaine de lignes a fermé depuis une dizaine d’années.

La communication de la SNCF les appelle les « lignes de desserte fine du territoire », mais pour les usagers, c’est tout simplement le train du quotidien. Ces lignes dessinent un réseau de près de 10 000 kilomètres. La moitié subit des ralentissements. En cause : l’infrastructure dégradée.
Selon les chiffres de la SNCF au niveau national, il y a autant de réouvertures de lignes que de fermetures chaque année. Mais les contraintes budgétaires étant ce qu’elles sont, la recherche d’économies est la priorité. D’où la réflexion en cours : quelle orientation faut-il prendre pour sauver les petites lignes ?
Pour comprendre les pistes qui se présentent aux décideurs, prenons l’exemple d’une seule ligne, celle entre Limoges et Angoulême.
En mars 2018, une portion de ce trajet a été fermée. Du jour au lendemain, pour raison de sécurité.
Ce qui fait que depuis, les usagers pour faire ce même chemin, font un peu de train et beaucoup de bus, devenu solution de remplacement.
Lors de l’annonce de la fermeture, tous les acteurs y voyaient une décision provisoire. Mais elle dure : 15 mois plus tard, aucun début de travaux. Un devis parle de 150 millions d’euros pour rénover et rouvrir cette portion fermée. Tous les acteurs impliqués se renvoient la balle. Et ces devis restent sans suite.
« La petite mort des petites lignes » c’est un reportage piloté par Raphael Ebenstein et Sandrine Malon à la prise de sons.
Violaine Ballet, assistée de Stéphane Cosme, en ont assuré l’aiguillage.
Pierre Focillon, au mixage, en a finalisé le contrôle.