DORDOGNE : CASSE du service public, plus de 100 emplois supprimés

Publié le par FSC

La résistance s'organise même en ces temps de vacances dans le silence fracassant des grands médias distillant le mensonge par leur mutisme sur les multiples luttes que connaît le pays !

____________________

SOURCE : https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/les-agents-du-centre-des-impots-de-perigueux-mobilises-contre-la-reforme-des-finances-publiques-1564133313

Ils étaient une petite dizaine devant le centre des impôts de Périgueux vendredi matin. Les agents des Finances publiques de la Dordogne se sont rassemblés pour dire non à la réforme des finances publiques lancée dans le cadre du Comité d'action publique 2022 (CAP 2022). 

L'intersyndicale (CGT-FO-CFDT) a boycotté la réunion avec le chef du service juridique de la fiscalité au ministère de l'économie et des finances. Il a fait le déplacement de Paris pour présenter la réforme des finances publiques ce vendredi matin. 

Plus de cent postes supprimés en Dordogne 
Depuis le 6 juin ils militent contre la nouvelle organisation territoriale des services prévue par Gérald Darmanin, ministre chargé du Budget.
Ce maillage géographique occasionnerait la fermeture de l'ensemble des trésoreries de proximité. Il y en avait 50 en 2000, aujourd'hui elles ne sont plus qu'une vingtaine.

Les services d'accueil des centres d'impôts seront à terme supprimés. Des fermetures qui provoqueraient notamment des suppressions de postes : sur 500 agents en Dordogne, une centaine de postes seraient supprimés sur trois ans d'après la CGT Finances publiques. Les maisons France Service, voulues par le gouvernement et qui seront implantées dans tous les départements, devraient remplacer les services d'accueil. 

De plus, à compter du 1er juillet 2020, les agents des impôts ne pourront plus accepter de paiement en espèces pour le règlement des taxes foncières par exemple. C'est là que les buralistes entre en jeu. 

Les buralistes, nouveaux collecteurs d'impôts
À partir de 2020, payer ses impôts chez son buraliste sera chose possible : "Les personnes qui viendront payer leurs impôts iront entre deux clients. Ceux qui achètent leur chewing-gum et ceux qui achètent leur clopes. Elles n'auront pas la possibilité d'avoir des informations sur le montant de leur dette étant donné que le buraliste n'est pas assermenté." assure Philippe Gory, secrétaire CGT finances publiques en Dordogne. 

La confidentialité avec le contribuable inquiète aussi le syndicaliste : "Un bureau de tabac ce n'est pas le lieu pour régler ces impôts. Dans un petit village de 500 habitants, une taxe d'habitation ce n'est pas ce que les gens aiment partager publiquement. Ils ont confiance en leurs agents des impôts qui connaissent leur situation économique."

Philippe Gory dénonce aussi une privatisation du recouvrement : "Le paiement des impôts se fera avec l'appui technique de la Française des Jeux pour le compte du Trésor public. La FDJ qui sera bientôt privatisée. Une privatisation induit des frais supplémentaires. Je doute que l'Etat fera rentrer de l'argent avec ce nouveau fonctionnement." Le marché de la collecte des impôts représenterait 2 millions de transactions par an. 

Avec tous ces changements, la CGT craint pour les contribuables que le centre des Finances publiques devienne à terme un service public low cost. Les agents des finances publiques de Dordogne seront en grève le 16 septembre. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article