SAINT-DENIS Lycée Angéla DAVIS : GREVE

Publié le par FSC

D'après BLANQUER et les médias système tout se passe bien en cette rentrée à l'éducation ...

POURTANT !

SOURCE : http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/saint-denis-c-est-la-rentree-et-deja-la-greve-au-lycee-angela-davis-04-09-2019-8145411.php

 

 

 

Par Adrien Filoche
Le 4 septembre 
Les premiers enseignants sont arrivés ce mercredi matin dès 7h30 afin d'accueillir les élèves pour la rentrée, au lycée Angela Davis de Saint-Denis. Mais pas pour faire cours. Banderoles et panneaux entre les mains, une vingtaine de profs a décidé de se mettre en grève. Objectif : dénoncer le manque de moyens et l'impossibilité d'encadrer les élèves dans de bonnes conditions.

« C'est une dinguerie », lance un élève, arrivé aux alentours de 8h30. « Je vais poser des questions pour savoir si j'ai cours ou pas », confie Jean-Eudes, en classe de première, un peu déboussolé. Les professeurs prennent le temps de discuter, d'expliquer. Des tracts sont distribués. Un petit-déjeuner est offert aux jeunes.
 
Classes à 35, postes vacants, suppressions d'ateliers
Romain Guicharrousse et Samuel André, professeurs d'histoire-géographie, entament leur troisième rentrée au lycée Angela-Davis. Et à chaque fois, « c'est compliqué ».

Les revendications des grévistes sont nombreuses. Premier problème : le sureffectif des classes. « 35 pour les premières, sans dédoublement, ce n'est pas possible », lance Jimmy, un professeur démoralisé. « C'est catastrophique », ajoute-t-il, avant d'écorcher la réforme du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.


« Il y a des postes non pourvus. Le lycée est privé de toute marge d'autonomie budgétaire. Il n'y a pas de référent(e) numérique. Nous sommes parvenus à réduire les effectifs des classes de seconde. Mais maintenant, nous n'avons plus de budget pour le reste, pour les ateliers, etc. », poursuit Marion Roche, une collègue.

Amassés devant les grilles de l’établissement, les élèves attendent de connaître le programme de la journée.  
Amassés devant les grilles de l’établissement, les élèves attendent de connaître le programme de la journée.  
Ces mauvaises conditions ont des conséquences désastreuses pour les élèves, dont une majorité est issue d'établissements REP ou REP +. Certains se retrouvent sans spécialité. D'autres se contentent de choix par défaut. « Il n'y a aucun projet. Aucune vie lycéenne. Les élèves sont très stressés », s'inquiète Jiulia Acqua, professeur de français.

La grève se poursuit ce jeudi

Venu aux nouvelles, un parent d'élève ne cache pas ses préoccupations. « C'est un peu le chaos. Il n'y a rien qui va. » Son fils entre cette année en première. Ils seront au moins 35 dans sa classe.

Chez les élèves, le sentiment d'angoisse est partagé. « On comprend la mobilisation. Les classes sans professeur ou a plus de 30, ce n'est pas possible », insiste Latifa, élève en terminale SPVL. « Ceux en difficulté ne peuvent pas être aidés », poursuit Axel, en première.

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