ANNECY : La Poste veut casser le métier et "ubériser" la distribution !

Publié le par FSC

Toujours la même démarche de casse du service publique et de recherche de la rentabilité à l'instar du fonctionnement des boites privées considérées comme le modèle indépassable !

STOP !

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SOURCE : FR3 

 

 

C'est une réalité qui dure déjà depuis quelques temps : le nombre de lettres qui voyagent en France ne cesse de baisser, d'année en année. "-15% par exemple en Haute-Savoie depuis trois ans", chiffre Sylvie Deléglise, la directrice opérationnelle des services courrier/colis de La Poste en Savoie et en Haute-Savoie. En parallèle, un autre type d'envoi prend de l'ampleur : les colis. "La Poste est dans un environnement très changeant", reconnaît-elle.

Résultat, en Haute-Savoie, La Poste va fermer son centre de tri de Cran-Gevrier, en périphérie d'Annecy. Une inquiétude pour les 150 salariés du site. "Pour l'instant, les agents ne savent pas ce qu'ils vont devenir", déplore Philippe Loriance, représentant CGT de la plateforme industrielle courrier (PIC) d'Annecy. "Que La Poste choisisse de fermer le centre, ça peut se comprendre économiquement. Mais quand on prend des décisions comme ça, il faut anticiper le reclassement du personnel."
 
"Aucun licenciement"

De son côté, La Poste assure qu'"il n'y aura aucun licenciement". "Chaque salarié aura une ou des propositions de postes tenant compte de ses contraintes personnelles et de ses souhaits d'évolution professionnelle", indique Sylvie Deléglise. L'une des solutions sera de rejoindre la nouvelle plateforme de tri que construit l'entreprise à Argonay, au nord d'Annecy, pour l'été 2020. "Cette plateforme permettra de trier les courriers qui restent et de faire face à l'augmentation du nombre de colis que nous aurons à distribuer, ce que celle de Cran-Gevrier ne permet pas."

Mais, sur place, la CGT craint des "conditions de travail comme chez Amazon", selon Bernard Rosset, représentant du syndicat à La Poste de Chambéry (Savoie).
 
Autres solutions : la mobilité géographique -qui "concerne une proportion marginale du personnel", selon Philippe Loriance- ou redevenir facteur. Mais "le personnel n'a pas envie de retourner vers ces emplois de distribution du courrier. Il en vient et connaît les conditions difficiles de ce métier", enchaîne le syndicaliste du PIC d'Annecy. "Le résultat, c'est toujours des gains de productivité grâce à des suppressions de postes", poursuit Bernard Rosset, représentant CGT à La Poste de Chambéry.


Bernard Rosset, représentant CGT de La Poste à Chambéry


" À La Poste, un agent de courrier, c'est 35.000€ annuels (20.000€ de salaire et 15.000€ de cotisations patronales). Quand on supprime un emploi, c'est 35.000€ qui passent au capital. Sauf que le traitement de la lettre demande du monde. La Poste veut casser le métier et "ubériser" la distribution " .


 
 

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