CHEMINOTS : le double camouflet de Pépy et des dirigeants de la SNCF !

Ce matin les médias annoncent le renoncement des dirigeants de la SNCF à poursuivre les cheminots qui ont exercé leur droit de retrait suite à l'accident survenu à  Saint-Pierre-sur-Vence.

Tout en présentant cette décision comme une victoire sur les cheminots qui auraient été intimidés par les menaces brandies de les traduire notamment en justice.

Mais comme d'habitude la réalité est tout autre puisqu'à l'inverse c'est la position prise par Pépy, flanqué du premier ministre qui s'est trouvé fortement fragilisée par le jugement de l'inspection du travail du grand Est reconnaissant le droit de retrait des cheminots circulant sans contrôleur dans les TER.

Ce jugement étant complété par la demande de suspension de la conduite des trains par un seul agent.

D'où le rétropédalage actuel qui constitue un encouragement pour tous ceux qui sont engagés dans les luttes sociales contre les licenciements, pour les salaires, pour l'emploi, contre les injustices sociales ... et se préparent à la confrontation contre la réforme macronienne des retraites, notamment à partir du 5 décembre !

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Deux courriers adressés ce 21 octobre à la Direction SNCF Grand Est par l’Inspection du travail préconisent la suspension de l'équipement agent seul (EAS) qui permet de faire circuler les trains sans contrôleur. Les risques liés au travail isolé des conducteurs doivent être reconsidérés.

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Dans un courrier envoyé lundi 21 octobre, et que franceinfo a pu consulter, l'inspection du travail d'Alsace préconise à la direction régionale des TER, de suspendre la circulation des TER avec un seul agent - le conducteur - à bord. L'inspection du travail demande à la SNCF de mieux évaluer les risques.

Les trois-quarts des TER et la totalité des Transiliens en France circulent avec un seul agent à bord, le conducteur. En Alsace, ce sont 70% des trains qui circulent en EAS, c'est-à-dire en équipement agent seul. Depuis un accident de TER la semaine dernière, de nombreux agents de la SNCF font valoir leur droit de retrait depuis vendredi. Ils disent s'inquièter de la sécurité des passagers et des conducteurs.

Des évènements "exceptionnels" mais "pas improbables"

L'inspection du travail d'Alsace évoque un rapport de 2015 sur le stress généré par l'isolement, notamment en cas d'accident. "Ces événements bien qu'exceptionnels ne sont pas improbables, écrit-elle, à ce titre ils doivent être anticipés en terme d'évaluation des risques professionnels".

Aujourd'hui, le document unique d'évaluation des risques n'en fait pas état, selon l'inspection du travail qui demande donc la suspension "de la conduite des trains par un agent seul à bord" tant que ce ne sera pas corrigé.