RETRAITES : Zizanie au sommet, signe d'un pouvoir en difficulté !

Publié le par FSC

Celui chargé de conduire au niveau gouvernemental la contre-réforme , Jean-Paul Delevoye s'exprime publiquement contre la "clause du grand-père" destinée rappelons le à faire porter sur la jeunesse le poids des mesures néfastes quoi qu'il en dise.

Et réaffirme son attachement au projet dont il a la charge depuis plusieurs années.

S'il persiste et signe donc Et si Macron le "recadre" c'est que la fronde monte dans le pays contraignant le pouvoir à manoeuvrer en recul pour tenter de contourner un mouvement qui s'annonce puissant.

Et le diviser !

La zizanie au sommet c'est un bon signe pour nous !

Elle n'est que le reflet de leur difficulté à appliquer leur politique et à faire admettre une contre-réforme nuisible pour TOUS !

 

il y a de l'eau dans le gaz !

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SOURCE : Actu/Orange.fr

Orange avec AFP-Services, publié le jeudi 07 novembre 2019 à 08h58

Dans un entretien au Parisien, le haut-commissaire à la réforme des retraites assure qu'il est "impossible" de réserver le nouveau régime universel de retraite aux seuls nouveaux entrants sur le marché du travail, une option envisagée par l'exécutif.

Face à l'inquiétude des Français et des syndicats, qui ont lancé un appel à la mobilisation et à une grève reconductible dès le 5 décembre, sur la réforme des retraites, le président Emmanuel Macron avait laissé entendre le 28 octobre que la réforme pourrait s'appliquer uniquement aux seuls nouveaux entrants sur le marché du travail. Ce qu'on appelle également "la clause du grand-père".


"C'est impossible", a martelé mercredi 6 novembre dans un entretien au Parisien Jean-Paul Delevoye.

"Si on fait la 'clause du grand-père' pour une profession, il faut la faire pour tout le monde, question d'équité, ça veut dire que l'on renonce à la réforme", a estimé le haut-commissaire à la réforme des retraites. Cette réforme doit notamment créer un système de retraite "universel" par points, se substituant aux 42 régimes existants.

Pour Jean-Paul Delevoye, ceux qui défendent aujourd'hui la "clause du grand-père" dans la majorité, doivent "maîtriser (leurs) nerfs". "Il n'y a pas de brutalité dans le système que nous proposons : ceux qui ont vingt-sept années de service et qui ont gagné le droit de partir en retraite vont garder ce droit", insiste le haut-commissaire. "Pour les autres, qui représentent plus de la moitié des salariés, la transition se ferait sur quinze ou trente ans", ajoute-t-il.

"Je ne transigerai pas sur l'objectif"

Jean-Paul Delevoye affirme en outre que la réforme sera "votée en juin 2020" mais, précise-t-il, "s'il y a des assouplissements nécessaires de quelques mois, cela ne pose aucune difficulté". "Un projet aussi ambitieux ne souffre aucune interrogation de contingences électorales ou de timing politique lié aux municipales ou à la fin du quinquennat", poursuit Jean-Paul Delevoye.

Alors que le mouvement social du 5 décembre s'annonce fort, le haut-commissaire ne compte rien lâcher.  "Moi je ne transigerai pas sur l'objectif, a-t-il assurer. Si la grève du 5 décembre est une crispation catégorielle, si elle vise à s'opposer au régime universel, je ne l'entends pas. Cela voudrait dire que les intérêts corporatistes et la capacité de nuisance l'emportent sur l'intérêt supérieur du pays. C'est ma position personnelle." "Après, c'est au Premier ministre d'arbitrer", a-t-il néanmoins ajouté.

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INFO BFMTV 

Le président de la République a peu apprécié que le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye prenne le contre-pied d'Edouard Philippe.

La fronde populaire n'est pas le seul obstacle sur le chemin de la réforme des retraites. Au sein même du gouvernement, des divergences existent sur la marche à suivre. Face à la levée de bouclier des syndicats, Edouard Philippe a assuré mercredi soir sur notre antenne être prêt à discuter assurant que tout était négociable.

Mais le principal intéressé Jean-Paul Delevoye, chargé de conduire la réforme, ne l'entend visiblement pas de cette oreille. Dans une interview au Parisien ce jeudi, le haut-commissaire aux retraites a refusé toute flexibilité notamment sur 'la clause du grand-père', avancée mercredi soir comme levier de négociation par le Premier ministre: "Si on fait la clause du grand-père (...) cela veut dire que l'on renonce à la réforme!", a lancé Jean-Paul Delevoye en réponse à Edouard Philippe.


La clause du grand-père s'est même invitée au conseil des ministres jeudi matin: "Je vous engage à ne pas expliquer maintenant ce qui serait une bonne réforme ou pas, indépendamment de ce qui aurait déjà été dit par le Premier ministre ou moi-même", a lancé selon nos informations Emmanuel Macron, sans jamais citer Jean-Paul Delevoye, par ailleurs absent de la réunion.

"Si tu veux donner l’impression que la réforme est faite contre les gens, tu fais ça"
Même son de cloche du côté d'Edouard Philippe dont l'entourage assure que le haut-commissaire aux retraites "braque" tout le monde. "Si tu veux donner l’impression que la réforme est faite contre les gens, tu fais ça", ajoute-t-on, rappelant que la ligne de l'exécutif "est celle énoncée par le Président et le Premier ministre". 

À l'issue du conseil des Ministres ce jeudi matin, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a tenté d'éteindre l'incendie tout en rappelant la ligne de conduite: "Il n’y a pas de divergence. Il n’y a qu’une seule ligne portée par le Premier ministre (...) Jean-Paul Delevoye a indiqué une préférence. Tout est sur la table et discutable", a-t-elle assurée lors d'un point presse.

La clause du grand-père, qui cristallise les tensions au sein du gouvernement, permettrait d'appliquer la retraite par points exclusivement aux nouveaux entrants sur le marché du travail dans certains régimes spéciaux.

Thomas Soulié, avec Guillaume Dussourt
 

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