RETRAITES : le scenario probable du pouvoir
Pour tenter de contourner le mouvement puissant amorcé hier un scénario se met en place.
C'est d'une certaine manière Laurent BERGER le secrétaire de la CFDT, président de la CES qui en dessine la trame.
Généreusement interviewé en solitaire (une bonne demi-heure sans contradicteur) sur France Culture en grève depuis plus de 8 jours, sans que les syndicats des chaînes y aient pu s'exprimer et sans que la parole - en tout cas dans les mêmes conditions - soit donnée aux organisations, qui ELLES appellent à la grève, Laurent BERGER mange le morceau.

Voyez vous la CFDT partisane de la réforme à point a une ligne rouge : elle refuse que soit en MEME TEMPS menée une réforme paramétrique.
Entendez des mesures qui prennent en compte le fameux "trou" des caisses opportunément découvert il y a peu par le Conseil d'Orientation des Retraites (COR).
Sous-entendu donc : si le gouvernement renvoie la réforme paramétrique à plus tard, ALORS la CFDT est prête à s'engager avec le pouvoir dans des "négociations" cloisonnées.
Cloisonnées pour mieux DIVISER!
Et opportunément quelle "concession" Edouard Philippe, le grand arbitre, délégué par Macron aux fonctions de fusible présidentiel, va annoncer en milieu de semaine prochaine?
Eh bien, prenons le risque de prédire qu'il va annoncer l'abandon ou plutôt le report de la réforme paramétrique à plus tard, renvoyée aux décisions de l'éventuel structure de gouvernance du régime à point, dans laquelle bien sûr la CFDT occuperait une place de choix.
Histoire de tenter de leurrer l'opinion sur de soit-disant concessions et de fournir des arguments auprès de leurs adhérents, aux dirigeants de la CFDT sur l'efficacité de leur "syndicalisme" de compromissions.
C'est pas beau le "dialogue social" à la sauce (jaune) Laurent BERGER ?
Pour déjouer ces manœuvres pas d'autre choix véritablement efficace que de poursuivre le mouvement, d'étendre la grève vers le blocage du pays, d'exiger le RETRAIT pur et simple de la contre-réforme sans se laisser embourber dans des "négociations" qui ne visent qu'à permettre à Macron d'appliquer sa contre-réforme et de pouvoir proclamer que LUI ne cède pas au mouvement social.
