MACRON-BERGER-PHILIPPE, la mise en scène de l'âge pivot !

Publié le par FSC

 

Oh surprise, Edouard Philippe annonce aujourd'hui qu'il retient la suggestion de BERGER de convoquer une conférence chargée de plancher sur le financement des retraites.

Tout en maintenant le flou sur ses intentions puisque dans le même temps il affirme que le principe de l'âge pivot fera partie du projet de loi.

Pour eux il s'agit d'abord d'occuper les esprits avec l'âge pivot qui retenu ou pas laisse intact le contenu rétrograde et pénalisant pour le plus grand nombre de la contre-réforme elle-même.

Enfumage qui est donc destiné à reléguer au second plan ce qui rassemble le mouvement social, les grèves, les manifestations, les blocages ... exigeant

le R E T R A I T de la contre-réforme.

C'est le spécialiste des relations sociales Raymond SOUBIE, ex-conseiller de SARKOZY qui avoue tranquillement sur LCI ce soir en quelque sorte que le décor médiatique et gouvernemental est organisé de concert entre la CFDT et le pouvoir.

Mise en scène faisant alterner la perspective d'un compromis imminent, la persistance de la présence de l'âge pivot dans le projet de loi de PHILIPPE, l'ultimatum de BERGER exigeant son retrait alors même que sa conférence des financeurs est acceptée et fournit l'occasion de la réunion à Matignon de ce vendredi.

Enfumage concerté !

SOUBIE allant jusqu'à conseiller BERGER de ne pas signer au final d'accord avec le pouvoir afin de préserver en semblant de posture "contestataire" face à la CGT !

Quand BERGER met en place l'âge pivot !

Pourtant précisément l'âge pivot est une co-création CFDT-MEDEF dans la gestion de l'AGIRC-ARRCO et qu'en 2017 L. BERGER a donné son accord à l'application de ce principe pour la gestion de ces caisses  et de surcroît a participé à sa mise en place.

Comme en atteste la presse :

" l’Agirc-Arrco (Agirc pour Association générale des institutions de retraite des cadres- ; Arrco pour Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Cette caisse de retraite est née d’une fusion adoptée en 2015 par trois organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFE-CGT, et CFTC). Créée pour redresser les finances de chacune des caisses, elle fonctionne par points et applique un système de bonus-malus."

 

Sa ligne rouge dans le contexte du plus grand mouvement social de résistance et de contestation à une conter-réforme depuis plus de 20 ans ne s'explique donc que par la nécessité politique de la CFDT et de Laurent BERGER de trouver un point d'appui, un prétexte pour souligner une divergence avec le pouvoir,

alors même qu'il approuve l'essentiel de la politique de ce pouvoir : la mise en place d'un régime par points qui se traduira pour le plus grand nombre par une aggravation de la situation, une baisse des pensions ...

Il s'agit pour BERGER de se préserver de la réprobation de ses propres bases qui peuvent lui reprocher son absence notoire dans la lutte impulsée par l'intersyndicale nationale; réprobation attestée par le revers subi à l'occasion de la demande de trêve lors des fêtes de fin d'année et par le soutien toujours majoritaire de l'opinion publique.

Il s'agit donc de mettre en scène l'exigence d'un COMPROMIS pour sortir de la crise avec les partenaires " raisonnables", compromis présenté comme un bras de fer sur l'âge pivot de manière à tenter de cacher la complicité profonde entre la CFDT et le pouvoir macronien.

Pour déjouer ces manoeuvres il nous faut en dénoncer les auteurs et le caractère mensonger et trompeur de cette mise en scène et recentrer sans relâche l'objectif du mouvement actuel :

non pas tel ou tel aspect technique des conséquences de l'éventuelle contre-réforme,

MAIS l'exigence du

 

R E T R A I T

Comme ne vont pas manquer de le souligner les manifestations du 9, 10 et 11 janvier prochains.

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En arrière plan, au-delà de l'issue même du mouvement actuel l'enjeu c'est la prédominance dans le pays d'un syndicalisme complaisant, de collaboration et d'approbation de toutes les régressions sociales, type CFDT

O U

la prédominance d'un syndicalisme de combat, de lutte de classes, luttant à la fois pour les revendications immédiates, s'opposant résolument aux régressions sociales ET fidèle à la double besogne s'engage pour le nécessaire changement de société anti-capitaliste!

Pas étonnant dans le contexte actuel que patronat, gouvernement, médias sous contrôle des milliardaires soutiennent la CFDT et s'en prennent férocement à la CGT malgré ses insuffisances, mais qui demeure le pôle de référence du syndicalisme de combat!

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B
65% de la population soutient la greve, si chacun donne 1 euros a la caisse de greve on gagne !
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R
Et c est avec ce syndicat que le dernier congres a approuve la pratique du syndicalisme rassemble
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