Ferroviaire: la CGT-Cheminots s'oppose à un accord de branche signé par l'Unsa et la CFDT

complètement différent de celui que le patronat a proposé», ajoute la CGT.
FO-Cheminots, 5e syndicat de la branche, avait déjà annoncé vendredi qu'elle faisait valoir son droit d'opposition à cet accord, en estimant «évident» qu'il allait «provoquer une dégradation de la situation des salariés» du rail. Mais la CGT et FO ne peuvent pas à elles seules bloquer ce texte. Car si un accord de branche peut être validé par la signature de syndicats représentatifs totalisant plus de 30% de représentativité des salariés de cette branche, le texte ne peut être invalidé que par l'opposition d'organisations représentatives comptant plus de 50% de représentativité. Avec respectivement 34,49% et 9,25% de représentativité dans la branche ferroviaire, la CGT et FO ont donc besoin du renfort de SUD-Rail, 3e syndicat, fort de 16,87%.
La balle est désormais dans le camp de SUD-Rail, dont «la décision sera prise le 11 février» par son conseil fédéral, a indiqué à l'AFP Fabien Dumas, l'un de ses secrétaires fédéraux. «Si SUD-Rail fait aussi» valoir son droit d'opposition, «le texte sera annulé et nous pourrons alors exiger un autre projet, plus conforme aux intérêts des salariés», souligne dans son communiqué la CGT-Cheminots. La semaine dernière, Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots (4e syndicat), avait considéré dans un tweet que ceux qui s'opposeraient au texte «prendraient une lourde responsabilité» en «privant les cheminots de nouveaux droits et protections». L'Unsa ferroviaire (2e syndicat) avait estimé en janvier que cet accord «garantissait des droits nouveaux pour l'ensemble des salariés» de la branche.
par Taboola