RETRAITES : Boycoter la conférence sur le financement !

Publié le par FSC

Les hésitations et les différences d'appréciation à la direction de la CGT quant à la participation à la conférence sur le financement de la contre-réforme des retraites initiée par BERGER et PHILIPPE sont publiques.

Elles illustrent sur cette question au-delà du choix d'opportunité (ne pas laisser la chaise vide et la CFDT tenter de recueillir d'éventuelles retombées auprès de certaines catégories) les choix d'orientation que l'organisation doit trancher.

Il s'agit notamment de lier les batailles quotidiennes les plus concrètes, les luttes contre la casse sociale des CONQUIS ET les nécessités de la " double besogne ", de la lutte pour la transformation anti-capitaliste de la société.

Comme le pointent à la fois la Charte d'Amiens et les statuts actuels de la CGT.

Alors, c'est un lien qu'il faut avoir à l'esprit dans TOUTES les décisions et choix de l'organisation pour ne laisser nulle place aux illusions sur la possibilité du système de se réformer réellement.

Qu'attendre donc de la conférence sur le financement de la contre-réforme des retraites dont l'objectif central est d'en finir avec les principes qui ont fondé les conquêtes sociales de la Libération dans un rapport totalement défavorables aux forces réactionnaires et au patronat ?

Sachant donc que ces forces n'ont jamais accepté ces conquis et se sont acharné à les détricoter!

Et plus globalement qu'attendre de la mondialisation sous emprise capitaliste à laquelle notre secrétaire général récemment déclare ne pas s'opposer quand la question lui est posée ?

Oui, le débat de fond sur les orientations de la CGT doit se poursuivre en grand afin que l'organisation soit en mesure d'assumer pleinement sa tâche historique de défense des travailleurs et en ces temps de crise profonde du capitalisme soit en mesure de participer pleinement à la lutte pour le changement de société!

 

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La commission exécutive de la CGT était censée trancher ce mardi sur la participation de la centrale à la conférence de financement dont la prochaine réunion est le 10 mars. Elle a décidé d'écrire à Edouard Philippe pour lui rappeler ses « propositions » sur les retraites et de reporter sa décision.

Lors de ce conflit des retraites, le secrétaire général de la CGT a adopté une stratégie visant à rassembler l'organisation, limitant l'influence de ses ultras dans les décisions de la centrale. (Thomas Samson/AFP)


Publié le 26 févr. 2020 à 6h00Mis à jour le 26 févr. 2020 à 9h13
Bourde ou volonté d'imposer en interne son point de vue ? Au sein de la confédération, les avis divergent sur  la sortie de la dirigeante de la centrale en charge du dossier des retraites après la première réunion de la conférence de financement de la  réforme des retraites , la semaine dernière. « La CGT a décidé de quitter la conférence de financement », avait annoncé Catherine Perret sur Radio Classique, mercredi, alors que la veille, la centrale avait pu exposer longuement son point de vue, faisant y compris intervenir l' économiste Michaël Zemmour .


Ce n'était en réalité pas le scénario retenu par la confédération de Montreuil qui avait aussitôt recadré le sujet. Dans un communiqué, elle expliquait qu'« en l'absence de réponse [à ses propositions], [La CGT poserait] dès la semaine prochaine à ses instances dirigeantes la question de la pertinence de maintenir sa présence » dans la conférence. Un « ultimatum », selon les termes de Céline Verzellati, membre du bureau confédéral, qui n'a pas vraiment impressionné le gouvernement resté silencieux depuis sur le sujet.

Demande récurrente des ultras

La commission exécutive de la CGT a cependant choisi ce mardi de ne pas trancher tout de suite. Lors de sa réunion, à laquelle ne participait pas Catherine Perret, en congé, la direction élargie de quelque 50 membres s'est donnée jusqu'à la veille du prochain rendez-vous de la conférence de financement, prévu le 10 mars, pour décider. Un courrier va être envoyé au Premier ministre, Edouard Philippe, rappelant les positions de la CGT. De la réponse qui lui sera faite dépendra la décision de la centrale.

Quitter la table des négociations est une demande récurrente des plus contestataires au sein de la CGT. Mais c'est en réalité loin de faire l'unanimité dans l'organisation, où nombreux sont ceux qui mesurent l'importance de rester dans le jeu. Et cela pèse son poids car si lors de son précédent mandat, Philippe Martinez s'est largement appuyé sur son aile la plus radicale, après un congrès difficile où elle l'a beaucoup chahuté , il a clairement changé de stratégie.

Rassembleur

Lors du conflit des retraites, il s'est posé en rassembleur, ce qui a fait perdre de leur influence aux plus radicaux, longtemps bien plus importante que leur poids réel. Pour cela, il a multiplié les réunions avec les dirigeants des fédérations. Cela a fait grincer des dents du côté des unions départementales, mais a permis, de l'avis de plusieurs participants, d'instaurer un dialogue interne comme il n'y en avait pas eu depuis longtemps.


Mais rien ne dit que l'exécutif sera enclin à faire un geste, même symbolique, alors qu'une nouvelle journée d'action est programmée bien que la mobilisation ne soit plus au rendez-vous.

Leïla de Comarmond 

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R
Avec la direction de la CGT tout ce qui est simple et repose sur des principes de classe , devient complique : comment peut on se declarer resolument hostile au systeme de retraite a points et ensuite se poser des questions pour savoir si on doit participer aux reunions de la commission pour discuter du fibancement du systeme , c est du reformisme pur sucre et un alignement sur la CFDT qui discute du poids des chaines ou de la longueur de la corde qui va nous pendre ...
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