DASSAULT ARGENTEUIL : Pour la CGT, la vie et la santé des salariés et de leurs familles n'ont pas de prix et doivent primer avant toutes considérations financières !

Publié le par FSC

Avec le fonctionnement du capitalisme en crise les contradictions explosent , le pouvoir macronien tentant de contenir les décisions qu'il prend dans ce cadre étriqué privilégiant les profits :

  • d'un côté l'exigence impérative d'un confinement généralisé et rigoureux accompagné de campagnes de rappels à l'ordre et de contrôle policiers en direction des citoyens, toutes choses justifiées.
     
  • d'un autre côté l'impératif capitaliste du profit pour lequel la production doit continuer à tout prix y compris dans les secteurs qui ne sont pas indispensables au fonctionnement de la société MEME si les conditions de sécurité sanitaire ne sont pas assurées.

Et c'est ce qui se passe par exemple dans le secteur du bâtiment.

Car autre contradiction et incohérence du système, dans une société hautement développée les moyens d'assurer la protection y compris de ceux qui sont en première ligne de la lutte contre le virus ne sont pas au rendez-vous.

Faute notamment de MASQUES adaptés dont le stockage a été sacrifié dès 2013 à la mise en oeuvre des politiques d'austérité et de saccage des investissements publics de protection sociale.

Et l'on voit bien où la pression du patronat, du pouvoir, des économistes système commence à s'exercer : la production doit reprendre en assumant le risque d'une extension de l'épidémie pour préserver les profits!

Et pour cela ils comptent à la fois sur le chantage :

" si vous êtes dans un secteur dont nous considérons qu'il doit continuer alors vous ne serez pas couverts par les mesures de chômage partiel"

et sur l'agitation d'une carotte, une prime pour ceux qui consentiraient à courir le risque de perdre leur santé et celle de leurs proches.

Pour le mouvement syndical, pour les travailleurs  comme cela est déjà le cas dans de nombreuses entreprises, tue dans les grands médias l'action s'organise pour contraindre les directions et le pouvoir  comme le dit la CGT Dassault Argenteuil, à " faire prévaloir la vie et la santé des salariés et de leur famille".

Car sur ce terrain comme pour le reste ce n'est pas le " dialogue social " qui permettra d'assurer la défense des salariés et du peuple.

Tandis que devrait être balayée toute illusion sur une éventuelle rupture macronienne avec les choix politiques et économiques qu'il a fait jusque là!

Tandis que s'exprime au grand jour le caractère inhumain et criminel du capitalisme ... et de ses tenants!

 

 

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SOURCE : Le Parisien

Par Thibault Chaffotte

Le 18 mars 2020 


 

C'est l'une des multiples conséquences de la cause du coronavirus. L'usine Dassault Aviation d'Argenteuil est à l'arrêt depuis ce mercredi sur décision de la direction. « Nos activités de production seront arrêtées pendant trois jours à l'exception de ce qui relève de l'urgence opérationnelle », a écrit Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation dans une lettre adressée aux syndicats mardi.

Ce délai doit servir à la mise en place de méthodes de travail qui permettent un maintien de la production tout en limitant la propagation du virus. « Soyez assuré que votre santé est notre priorité. Il nous faut être unis sans esprit de polémique », ajoute le dirigeant.

« On travaille les uns sur les autres »

Si la direction de l'entreprise s'est adressée aux représentants des salariés, c'est pour mettre fin aux actions de protestation. Dès lundi, la CGT a signalé un « danger grave et imminent ». « Ça veut dire que si un salarié contracte cette maladie, il peut ensuite se retourner contre son employeur », explique Anthony De Castro, représentant de la CGT. Le syndicat estime que les conditions de sécurité pour faire face à l'épidémie ne sont pas respectées.

« Aucun masque n'a été fourni aux salariés, ni gel, alors qu'on est sur des chaînes, donc on travaille les uns sur les autres », souligne Anthony De Castro. Il souligne que 6 à 7 salariés étaient malades lundi et que le lendemain, ce chiffre est monté à 13. « La direction dit les avoir renvoyés chez eux et que ce n'était pas des cas de Covid-19 mais aucun n'a été dépisté », souligne-t-il.

Ne pas « ajouter une crise à la crise »


Une réunion extraordinaire du comité économique et social de l'entreprise a eu lieu mardi. La CGT y a réclamé une fermeture de l'usine pendant 15 jours, ce qui a été refusé. « Suite à la décision de la direction, on est allé dans tous les services pour interpeller les salariés et on a fait grève devant l'usine », ajoute-t-il.

Il évalue à environ 300 le nombre de personnes qui a cessé le travail pendant environ trois quarts d'heure. C'est après cette action qu'Eric Trappier a envoyé cette lettre aux syndicats, dans laquelle il estime que « l'obligation de confinement n'est pas incompatible avec la poursuite d'une activité économique » et qu'il ne faut pas « ajouter une crise à la crise ».

La CGT a répondu par un courrier, avançant que l'activité de l'usine - « fabriquer des avions d'affaires et militaires pour l'export » - ne fait partie des secteurs essentiels à la vie du pays. « Pour la CGT, la vie et la santé des salariés et de leurs familles n'ont pas de prix et doivent primer avant toutes considérations financières », juge le syndicat.

Contactée par Le Parisien, la direction se borne à répondre : « Nous travaillons à notre organisation et ne faisons aucun commentaire à ce stade. »

À BEZONS, DÉBRAYAGE A PPG

Au sein de l'entreprise PPG, à Bezons, les salariés ne comprennent pas non plus que la production soit maintenue dans de telles circonstances. Cette société qui produit du mastic pour l'industrie aéronautique et automobile, a connu un arrêt de travail ce jeudi entre 7 heures et 10 heures.

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