Stéphane SIROT : réaction à la conférence de presse d'Edouard PHILIPPE
Source : la page facebook de S. Sirot
Merci Edouard Philippe de nous avoir confirmé lors de cette pitoyable conférence de presse que les politiques libérales ont bien rendu exsangue l'hôpital public. 85 à 90 % de taux d'occupation des lits en réanimation serait le chiffre moyen en vitesse de croisière, expliquez-vous.
Donc, il s'agit bien d'une politique de flux tendu qui nous a placés à la merci du moindre grain de sable et nous a mis en danger face à une pandémie comme celle que nous connaissons. Il en est allé de même en termes de politique d'équipements médicaux. Alors cessez de vous gargariser des exploits réalisés par les personnels de santé, un peu comme si c'était à mettre à votre actif !! Ces exploits, ils ne les doivent qu'à eux-mêmes et surtout pas à vous, qui les avez envoyés non pas au front, mais au casse-pipe !!
A vous qui les avez empêchés, comme cela remonte de toutes parts, d'exercer convenablement leurs missions. Tout comme vous l'avez fait et le faites pour l'ensemble des fonctionnaires et des services publics.
Maintenant, au tour d'un ancien socialiste de nous parler... Olivier Véran... comme s'il fallait nous rappeler que tant les politiques publiques développées par les gouvernements sociaux-démocrates que celles déployées par ceux de la droite dite républicaine se sont révélées les deux faces d'une même médaille, une folle course de relais libérale qui nous a conduits jusqu'à un mur contre lequel nous nous fracassons brutalement. A commencer par les plus anciens, laissés à l'abandon dans les EHPAD.
Si cette fois encore, le plus grand nombre n'ouvre pas les yeux pour balayer ces politiques qui ne profitent qu'à une minorité de plus en plus infime, ce serait à désespérer.
Alors merci aux organisations d'émancipation de cesser leurs querelles picrocholines et aux syndicats qui seraient encore tentés de s'y perdre, de rompre avec le "dialogue social" vers lequel, on le voit bien, sera transférée la responsabilité de réduire les droits sociaux au nom du "redressement du pays", appuyé sur une union nationale vers laquelle quelques pathétiques ambitieux s'apprêtent à se précipiter pour un mauvais plat de lentilles.
Pardon, mais ces conférences de presse me rendent nerveux !