Le 1er Mai de Philippe CORDAT

Publié le par FSC

SOURCE : France BLEU

 

"C'est un premier mai qui prend un caractère exceptionnel" admet d'emblée Philippe Cordat, secrétaire de l'Union régionale de la CGT : "La manifestation est interdite comme il l'a été pendant l'occupation nazie ou encore la guerre d'Algérie. Mais les revendications fondamentales demeurent, comme le droit au travail pour tous, l'égalité homme/femme ou encore l'augmentation du salaire et des retraites". 


Alors qu'un salarié du privé sur deux est au chômage partiel et que les chiffres du chômage en mars sont en forte hausse, la CGT s'inquiète des conditions du redémarrage de l'économie et accuse le gouvernement d'avoir préparé le terreau de cette situation : "C'est le résultat des politiques publiques qui ont été conduites depuis des années au nom de la réduction des dépenses publiques pour réduire les moyens en ce qui concerne les hôpitaux. Et on voit bien que face à une pandémie, on n'est pas dans une situation de pouvoir faire face". 

Inquiétude pour les TPE et les indépendants


Le syndicat s'inquiète de la situation parfois dramatique des indépendants, artisans et agriculteurs qui ne peuvent se contenter de prêts pour régler leurs charges : "un certain nombre d'entre eux ne pourront pas payer. C'est clair". 

Le syndicat milite pour que ne repartent que les activités absolument indispensables. Mais en tout état de cause, il va surveiller l'application des gestes barrières et prévient : il refuse de faire des concessions sur les droits et acquis des salariés : "En région Centre, on sait déjà que le patronat est à la manœuvre. Il tente d'utiliser la situation pour faire reculer les droits sociaux, allonger la durée du travail, remettre en cause les congés payés et faire pression sur les salaires" dénonce Philippe Cordat. 

Aller rapidement vers plus de circuits courts


Depuis le début de la crise, beaucoup de voix s'élèvent pour "un nouveau monde", "un monde d'après" qui ferait la part belle aux circuits courts. Un projet que soutien la CGT mais elle prévient, les choses vont devoir changer vite. : "On ne peut que se satisfaire de cette intention. Mais il faut que cela se concrétise très rapidement. Il faut qu'il y ait, du point de vue des politiques publiques, des pressions sur les donneurs d'ordre. Depuis 30 ans, en région Centre, on a sacrifié une grande partie de l'industrie régionale, dans le secteur automobile ou l'aéronautique par exemple. Le tout au profit de délocalisations : des produits sont fabriqués dans des régions lointaines, qui transitent par bateaux, avions, camions, etc. On allonge les déplacements, les coûts. C'est financés par les consommateurs et les collectivités et en plus ça produit de la pollution. On ne peut être que favorable aux circuits courts mais il faut qu'il y ait une pression pour une relocalisation dans les territoires. Il faut remailler de services publics et d'industries tout le territoire, y compris les territoires ruraux ! "

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RAPPEL le document d'analyse dePhilippe CORDAT :

http://www.frontsyndical-classe.org/2020/04/philippe-cordat-secretaire-de-la-region-centre-dans-la-recherche-de-l-unite-de-la-cgt-abordons-franchement-les-questions-de-fond.htm

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