Arrêt immédiat de la procédure disciplinaire engagée par la RATP à l’encontre d’Alexandre EL GAMAL

Publié le par FSC

 

Mercredi 22 juillet, le conseil de discipline de la RATP a rendu un avis de révocation à l'encontre d'Alexandre EL GAMAL, conducteur de bus, dirigeant de la CGT RATP et secrétaire du Comité Social et Économique du réseau Bus RATP pour le sud de la région parisienne (4 000 agents).

Cet avis consultatif doit encore être entériné par la direction générale de l'entreprise dans les prochains jours. Il y a urgence à agir pour lui faire retrouver la raison !

Cette attaque d'une extrême gravité, porté à l'encontre d'un des principaux dirigeants syndicaux d'une des plus grandes entreprises publiques de France, est pourtant loin d'être un coup de tonnerre dans un ciel serein. Il reflète au contraire l'aggravation de la répression anti-syndicale subie par des dizaines de militants dans tout le pays dans les entreprises privé, comme dans le secteur public.

Le cas de la RATP est symptomatique. Depuis la grève historique de décembre et janvier dernier contre la casse du système de retraite par répartition, déjà 5 grévistes, tous militants CGT, ont fait l'objet de procédure disciplinaire, pour des seuls faits de grève, ayant toutes aboutis à des sanctions lourdes. Ces militants n'ont échappé à la révocation que grâce à la pression du rapport de force.

Pour Alexandre EL GAMAL les motifs invoqués par la direction de la RATP pour tenter de justifier sa révocation sont encore plus directement en lien avec l'exercice du droit de grève et des libertés syndicales dans l'entreprise. Sous des prétextes fallacieux, il lui est ainsi reproché d'avoir été le principal organisateur de la grève de décembre/janvier, massivement suivie dans son dépôt de Vitry durant plus de 6 semaines, puis lors du déconfinement, d'avoir maintenu la présence de l'organisation syndicale sur le lieu de travail alors que la direction de la RATP prétendait l'interdire au nom de l'état d'urgence sanitaire.

Sur ce dernier point, là encore, le cas d'Alexandre EL GAMAL est symptomatique de la volonté patronale de se servir de la crise du COVID-19 pour entraver l'exercice du syndicalisme sur les lieux de travail, à l'heure où sa présence est rendue d'autant plus nécessaire, que dans nombre d'entreprises le patronat n'hésite toujours pas à mettre la vie de ses salariés en danger au nom de la préservation de la productivité économique. La RATP n'échappe pas à la règle, elle qui, au moment où elle tentait d'entraver l'exercice du mandat d'Alexandre EL GAMAL, était mis en demeure par la Direction Régionale du Travail d'Ile-de-France pour avoir mis en danger ses agents durant la crise sanitaire, malgré de nombreuses alertes.

Enfin, cette attaque contre le syndicalisme de lutte a la RATP doit être également mise dans le contexte de la politique de casse des dernières entreprises publiques du pays, l'ensemble du réseau bus francilien étant promis par le gouvernement à l'ouverture à la concurrence et à la privatisation à l'horizon 2024.

Ces attaques démultipliées ces derniers mois, dans tout le pays, à l'encontre des syndicalistes n'ont leur place dans aucune entreprise de France, encore moins dans les entreprises publiques où l'État a un devoir d'exemplarité en matière de respect du droit du travail.

En signant cette pétition, je demande à la direction de la RATP l'arrêt immédiat de la procédure disciplinaire engagée à l'encontre d'Alexandre EL GAMAL, comme de toutes les attaques à l'encontre des militants menacés pour leur engagement dans la défense des intérêts des salariés.

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