RAIL : l'argent public au service des compagnies privées de transport
SOURCE : le compte Facebook de Laurent BRUN,
secrétaire des cheminots CGT

Donc la compagnie « privée » de transport ferroviaire de voyageurs, soutenue à grands coups de millions par la caisse des dépôts et consignations (bras armé financier de l’Etat) qui servait à montrer que la concurrence était positive, est abandonnée. Il est vrai que son office est rempli :
désormais les compagnies privées vont pouvoir postuler sur les délégations de services publics (TER, TET, RER) dont les revenus sont garantis par les subventions publiques.
Elles n’ont donc plus aucun intérêt à maintenir des services qu’elles ne parvenaient pas à rentabiliser. L’argent public, c’est bien la seule cible des compagnies privées. Depuis 2009, il n’y aura donc eu aucune compagnie privée de transport de voyageurs qui aura su concurrencer réellement la SNCF sur le marché en open access par cabotage.
Malgré les réformes qui l’ont affaiblie, malgré cet horrible statut que tous les médias vilipendent, malgré le poids de la dette, malgré les injonctions de l’état (acheter des TGV quand on n’en a pas besoin), malgré le maintien de nombreuses dessertes non rentables au nom de l’aménagement du territoire et du service public... la SNCF a tout de même été plus efficace.
Flixtrain a abandonné également.
Les compagnies privées de transport ferroviaire de marchandises ont pris des part de marché mais au prix de déficits très importants et aujourd’hui elles demandent une subvention massive du Fret ferroviaire.
Bref, il faudra bien un jour faire l’inventaire de l’argent public gaspillé dans une mise en concurrence stérile. Cet argent aurait été plus utile à répondre aux besoins des usagers en finançant l’entreprise publique.