Agents départementaux de l'OISe privés de prime Covid

Publié le par FSC

SOURCE : Le Parisien

 

Par Patrick Caffin le 20 août 2020 

 


Ecoeurés. Depuis un mois, de nombreux agents du département sont ulcérés par l'attitude des responsables du conseil départemental, et au premier chef, de la présidente Nadège Lefèbvre. En cause? La prime Covid. Elle a été distribuée à environ 500 agents au motif qu'ils avaient travaillé pendant la période du confinement.

Le problème, c'est que d'autres agents, également mobilisés pendant cette période hautement anxiogène, se sont retrouvés exclus et n'ont pas touché un centime. La pilule ne passe pas et, relayée par la CGT qui ne « cautionne pas le système de prime facteur de divisions », la colère gronde.


En première ligne, les 32 agents du bâtiment Caron qui regroupe entre autres le service d'aide aux communes. « Dès le 14 avril, nous avons été mobilisés en présentiel au bâtiment Caron, souligne Daniel, un des agents. Nous avons mis en place l'aide aux travailleurs non salariés (restaurateurs, coiffeurs…) pendant la crise. Au total, du 9 avril au 29 mai, nous avons traité 5 640 dossiers. »

« Nous n'avons pas terminé l'examen de tous les dossiers »
Un travail exercé dans des conditions délicates. « Nous avons pris des risques, sans masque, pour remplir cette mission, souligne Daniel. J'ai trois enfants et ma femme est considérée comme personne à risques. J'avais peur tous les jours de les contaminer mais je voulais travailler pour aider. Nous étions beaucoup dans ce cas là. Aujourd'hui, nous sommes exclus de la prime Covid. Il n'y a aucune reconnaissance du département. Rien. C'est un réel mépris de notre travail. »

Dans l'entourage de la présidente, qui ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet, on se veut compréhensif. « Nous sommes parfaitement conscients du travail qui a été effectué par les agents, explique-t-on. Même s'il n'y a pas eu de remerciements individuels, nous les avons mis à l'honneur à travers le magazine départemental. La reconnaissance est passée. »

Sur choix des agents primés, le département le justifie en mettant en avant « le travail supplémentaire effectué par ces salariés. ». « Nous avions une enveloppe de 350 000 €, précise un conseiller technique de la présidente. Nous avons donné des primes aux agents qui ont effectué volontairement des missions dans des établissements sensibles comme les Ehpad. Les autres salariés primés sont les assistants familiaux et les agents des centres départementaux Enfance et famille. Ils ont tous eu une charge de travail supplémentaire puisqu'ils accueillaient les enfants 24h heures sur 24, les écoles et collèges étant fermés. Même s'ils ont travaillé pendant le confinement, les autres agents ne faisaient que remplir leur fonction. »

Deux millions débloqués au total

La CGT a mis en avant le fait que « le département a traité 3 151 dossiers et voté 500 € d'aide pour chacun d'entre eux. » Le syndicat rappelle que deux millions d'euros avaient été débloqués pour mener à bien cette action. « Il resterait donc 424 500 € qui pourraient être attribués aux agents du département. »

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