Béziers : la CGT cheminots appelle à la "réhumanisation des gares"
Les sections biterroise et narbonnaise du syndicat ont lancé une pétition.
Bornes libre-service, applications smartphone, plateformes sur internet… Pour les usagers de la SNCF, les outils numériques se multiplient. En gare en revanche, les horaires d’ouverture des guichets d’accueil et des billetteries "physiques" se réduisent année après année. Une situation que déplore la CGT cheminots.
"La qualité de l’accueil ne cesse de se dégrader"
"Les nouvelles technologies ont un rôle évident mais la vraie modernisation doit contribuer à l’élévation de la qualité du service offert et bénéficier à tous les usagers sans discrimination", estiment les représentants biterrois et narbonnais du syndicat, qui prévoient des "conséquences catastrophiques" à la nouvelle réduction d’effectifs prévue dans le cadre du "nouveau pacte ferroviaire" lancé par le gouvernement.
"Les agglomérations drainent de plus en plus de monde, la LGV (ligne à grande vitesse) arrive, mais la qualité de l’accueil ne cesse de se dégrader, soulignent Olivier Falzon (CGT cheminots de Béziers), Anaïs Sanchez et Sandrine Barbaste (CGT cheminots de Narbonne). Sans parler des conditions de travail des agents, qui doivent être plus polyvalents tout en ayant des contrats de plus en plus précaires."
Le syndicat plaide ainsi pour "des gares réhumanisées", où des personnels sont présents pendant la totalité des heures d’ouverture, ainsi que pour un accès des usagers à la totalité des services de vente et d’après-vente dans toutes les gares.
"Porte-voix des usagers"
Outre cette présence humaine renforcée, la CGT suggère également "une organisation de la vente plus moderne" comprenant un guichet dédié aux départs immédiats, un autre pour les départs différés ainsi qu’un "espace ouvert".
Le syndicat cheminot rappelle par ailleurs sa volonté de voir passer le temps de travail hebdomadaire à 32 heures, sans perte de salaire. Souhaitant se faire "porte-voix des usagers", les cégétistes de Béziers et Narbonne ont lancé une pétition appelée à être diffusée en gares et sur les réseaux sociaux.
PAUL DESCAMPS