Le régime Macron autorise un plan de licenciement des soignants pour accélérer la destruction des hôpitaux publics
Toutes les mesures concrétes actuelles du pouvoir dévoilent le contenu réactionnaire de l'Après Covid qu'il prétend imposer.
Seule la lutte et la contre-offensive du monde du travail, des précaires, des sans emploi, des Gilets jaunes .... est en mesure d'arrêter cette offensive !
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SOURCE : Initiative Communiste :
Le 9 janvier 1986, le gouvernement socialiste de Fabius promulguait la loi dite de “rénovation” de la fonction publique hospitalière. Cette loi prévoyait par ses articles 92, 93 et 94 qu’un fonctionnaire hospitalier dont le poste est supprimé, pouvait être licencié. A l’époque la lutte des personnels avait fait reculer le gouvernement qui n’avait pas pris les décrets d’applications nécessaires pour l’entrée en vigueur de cette mesure. En 1998, le gouvernement « socialiste » de Jospin avait à nouveau tenté de mettre la loi en application par un décret… mais un mouvement de lutte des personnels de santé l’avait mis en échec.
le plan “ma santé 2022” c’est l’euro austérité contre l’hôpital public
Le projet “Ma santé 2022 ” de Macron, présenté par Agnès Buzin, a suscité de grandes luttes de la part des hospitaliers l’an dernier, en raison de son objectif de réduire encore plus le service public de santé, déjà très dégradé par les différents plans des différents gouvernements depuis plus de 30 ans : fermetures de lits, de services, disparitions de maternités, d’hôpitaux de proximité…Le mécontentement des personnels de santé a entrainé l’ouverture d’un “Ségur de la santé” pour faire oublier le projet lui-même. A la sortie de ces “négociations” avec les “partenaires sociaux”, ce Ségur, comme nous l’avions annoncé, n’a pas marqué une rupture de “Ma santé 2022” avec les politiques maastrichtiennes de réduction des dépenses de santé mais, au contraire, une accélération de celles-ci.
Les nouvelles suppressions de lits, de services, de smur (service d’intervention mobile d’urgence), de maternités et d’hôpitaux de proximité que les GHT (groupement hospitalier de territoire) doivent coordonner et que mettront en œuvre les ARS, se confirment (et montrent le bien-fondé de l’analyse du PRCF).
Le projet de loi scélérat, vieux de 34 ans, revient à la surface…En effet le ministre de la santé Olivier Véran sort le 3 septembre dernier un décret pour permettre l’application de la loi de licenciement des personnels de santé dont le poste serait supprimé…
Pour supprimer encore plus de postes, attaquer le statut de la fonction publique hospitalière…
Il s’agit donc, pour Macron et ceux qui tirent les ficelles, de s’attaquer en profondeur au statut de la fonction publique hospitalière et à la garantie de l’emploi, pour parvenir à leurs fins. Des propositions gouvernementales ayant pour but de faire exception à la règle nationale, ont déjà été faites…
Les travailleurs du service public de la santé (et tous les autres travailleurs de la fonction publique) se mobilisent avec leurs syndicats pour le maintien du statut et de la garantie de l’emploi pour tous sur l’ensemble du territoire de la France. Soutenons-les ! C’est de la santé de tout un chacun qu’il s’agit !
Et puis, comment peut-on, en pleine crise sanitaire, envisager de réduire les services de santé, licencier les soignants, alors que des plans dits de “relance” arrosent les patrons ? C’est que le capitalisme l’exige et que son instrument tout-puissant, l’Union Européenne, le permet ! Alors sortons le plus vite possible des deux !
commission santé du PRCF – 20 septembre 2020
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