Loire-Atlantique : la raffinerie Total de Donges à l’arrêt en raison d’une grève
SOURCE : Le Parisien
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Par V.G. avec AFP
Le 26 septembre 2020
Depuis vendredi matin, la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) est à l'arrêt en raison d'une grève à l'appel de la CGT. Ce mouvement social vise à s'opposer à la suppression de 64 postes liés à un projet de modernisation du site, a-t-on appris auprès de la direction.
Après la tenue d'une assemblée générale, « 150 personnes de la production ont voté l'arrêt progressif des unités à 5 heures du matin », selon Fabien Privé-Saint-Lanne (CGT), cité par Ouest France. La grève a démarré alors que direction et syndicats sont en discussion sur un projet qui prévoit d'investir 450 millions d'euros « sur la plateforme pour la moderniser et restaurer durablement la compétitivité », initié en 2015.
La direction a présenté la semaine dernière aux syndicats une version de ce projet qui prévoit que Donges fonctionne à terme avec 558 postes contre 622 actuellement. « Ce projet se mettra en place progressivement avec des départs en retraite anticipée jusqu'en 2027 », a indiqué la direction de la raffinerie.
Environ 150 postes également supprimés à Grandpuits
Il prévoit notamment « la construction d'une salle de contrôle des unités opérationnelles pour rendre notre organisation plus efficace avec un investissement de l'ordre de 50 millions », a précisé la direction. Pour protester contre les réductions d'effectifs, une grève des équipes de production a été initiée par la CGT vendredi matin.
La direction a confirmé la mise à l'arrêt du site. « La raffinerie va s'arrêter, parce que les effectifs suivent cette grève », a souligné la direction précisant que « la mise à l'arrêt est une procédure qui va s'étaler sur une semaine ». La direction assure que « Total continuera à assurer l'approvisionnement de ses clients ».
Jeudi, le groupe a également annoncé la reconversion de sa raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, dans les énergies vertes, avec des suppressions de postes mais « aucun licenciement ». 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits seront maintenus. L'arrêt du raffinage est prévu pour le premier trimestre 2021 et la fin du stockage de produits pétroliers fin 2023.