TOULON : plainte contre la CGT classée sans suite !

Publié le par FSC

 

Mardi 11h, devant le bâtiment de la brigade autoroutière de CRS, dans la zone industrielle de Toulon Est. Banderoles, drapeaux de la CGT et des autres organisations syndicales ont été déployés pour soutenir et faire acte de solidarité avec le secrétaire général de la CGT convoqué en ces murs une nouvelle fois ce matin suite à l’opération organisée le 21 décembre dernier en intersyndicale CGT FSU et Solidaires dans le cadre des journées d’action contre la réforme des retraites.

En attendant la « libération du camarade », les langues se délient : « On veut faire la peau aux militants », s’indigne Brigitte Cheinet (CGT retraités). « Aujourd’hui c’est notre secrétaire général, demain s’en sera un autre. On est dans un déni de démocratie et de syndicalisme. Si on ne se mobilise pas, ils feront ce qu’ils veulent », prévient-elle. Et de conclure : « Il faut se souvenir que l’on a eu, fut un temps, des syndicalistes qui sont allés en prison parce qu’ils défendaient les droits des travailleurs. »

« Pendant 1 heure, j’ai été interrogé sur l’action collective et intersyndicale que nous avions menée sur le péage de Bandol au mois de décembre. On m’a demandé ce que je pensais du mal que nous avions fait à ce géant du péage autoroutier qu’est Vinci », lâche à sa sortie Pascal Brun (Solidaires) qui a été auditionné avant Olivier Masini. Audition au cours de laquelle on aurait essayé de lui faire dire qu’il s’agissait ce jour-là d’une manifestation illégale. Alors que c’était bel et bien une opération d’information à destination des automobilistes, comme s’échine à l’expliquer depuis le début patron de la CGT. Ce que Pascal Brun a bien évidemment confirmé à la police.

La lutte continue

« L’affaire est classée sans suite », lance à son tour Olivier Masini. « Mais vous savez qu’il y en a une autre. Celle de Draguignan [le même type d’action d’information au péage, Ndlr] », précise-t-il, pour expliquer que les inquiétudes concernant les libertés syndicales ne sont pas éteintes pour autant. « Les cas se multiplient. On va rencontrer l’avocate cet après-midi pour évoquer différentes affaires en cours dans le Var à l’encontre d’élus du personnel », ajoute-t-il. Pour le patron de la CGT varoise, « il y a une véritable volonté aujourd’hui de criminaliser l’action syndicale ». Il prévient donc : « Il est hors de question qu’on soit muselé. Avec les chiffres qui sont annoncés pour la fin de l’année et les 1,5 million d’emplois qui risquent d’être supprimés, l’action syndicale est plus que jamais indispensable. Plus que jamais on sera là et on sera toujours présents dans la rue. ». Prochain rendez-vous le 17 septembre.

  


 

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