COSNE : POUR la construction d'un véritable hôpital public ... rt la réouverture de la maternité !
SOURCE : Le journal du Centre
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Les syndicalistes de la CGT se félicitent de remarquer que les élus se tournent, tous, vers le projet de construction d’un nouvel hôpital à Cosne. Mais ils ne veulent pas d’une coquille vide.
Quand, il y a dix ans, la CGT défendait le projet de construction d’un nouvel hôpital à Cosne, « on nous prenait un peu pour des hurluberlus », se rappelle Laurent Laboureau, secrétaire départemental en charge des questions santé.
Aujourd’hui, il se félicite, avec son camarade Antoine Valès, ambulancier au centre hospitalier cosnois, de voir que « certains élus ont changé leur fusil d’épaule et que, maintenant, les différents courants politiques portent ce type de projet ».
Mais les syndicalistes, qui pointent du doigt une certaine omerta sur le projet en cours, ne « veulent pas d’une coquille vide. Il faut un vrai projet médical, ambitieux et novateur, avec pas seulement des services de médecine, d’urgence et de gériatrie. Il est nécessaire d’avoir un plateau technique 100 % public. Avec un bloc opératoire, pas seulement ambulatoire, pour assurer les premières interventions qui ne nécessitent pas un haut niveau de technicité. »
Et de poursuivre : « Nous portons un projet ambitieux et prônons la nécessité d’avoir un centre de santé, proche du futur centre hospitalier, avec des médecins salariés, rattachés à l’hôpital. Dans le bassin, il n’y a pas pléthore de médecins généralistes. Il est nécessaire aussi d’avoir un laboratoire de proximité, comme à Decize, pour réaliser les premières analyses. Et la question de la réouverture de la maternité doit se poser. Il faut rappeler que Cosne remplissait le nombre de naissances. »
Laurent Laboureau et Antoine Valès, qui regrettent que dans le rapport d’Adopale (l’audit qui avait été demandé par l’agence régionale de santé sur la clinique) à aucun moment il n’ait été question du service public, espèrent que « tout le monde va travailler ensemble, dans le même sens, sur ce projet de construction. Élus, représentants du personnel, agents, qui n’attendent que d’être force de proposition. Tous ensemble, cela peut donner quelque chose de bien. »
L’hôpital continue-t-il de payer les 8,4 millions d’euros de loyers dus à Kapa ?
Par ailleurs, la CGT s’interroge sur la convention qui lie toujours le centre hospitalier cosnois à Kapa, par la SCI immobilière pour le loyer. « Elle oblige le centre hospitalier à reverser encore pendant 19 ans 400.000 € par an, et 200.000 € supplémentaires pendant quatre ans. Étrangement, on n’en parle plus. Est-ce que le centre hospitalier continu à payer ? On ne sait pas car quand on pose ces questions aux acteurs, nous n’avons pas de réponses ou pas d’affirmatives », ne comprennent pas les représentants syndicaux. « Cette convention est un sacré boulet au pied pour le futur projet. » Même s’il faudra attendre la fin de la procédure d’abus de biens sociaux pour être fixé.
Mathilde Thomas