SNCF : complot contre l'emploi
La crise sanitaire actuelle comme dans de nombreuses grandes entreprises est utilisé à la SNCF pour liquider nombre d'emplois.
Et dans le cas précis de s'en prendre au service public ferroviaire pour mieux dégager la place pour les intérêts privés et donner satisfaction à l'Union eurpéenne dans sa croisade contre les services publics en général!
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Des projets de réduction discrète des effectifs portant sur des centaines voire des milliers d’emplois dans les filiales Réseau, Fret et Voyageurs inquiètent les syndicats
Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a confirmé mercredi 2 décembre devant les sénateurs ce que redoutait déjà depuis plusieurs mois le monde du ferroviaire : le groupe public devrait afficher pour l’année 2020 une perte historique liée à la crise pandémique avoisinant les 5 milliards d’euros. Situation explosive, donc… Le spectre d’un ajustement par une forte réduction des effectifs en 2021 hante les esprits des cheminots.
30 % des effectifs
Les auteurs de ce texte, auquel Le Monde a pu avoir accès, préconisent une réduction de 30 % des effectifs des fonctions générales administratives (finances, juridique, ressources humaines, achats, communication…) entre 2021 et 2023. Le projet estime l’effet sur l’emploi de – 1 100 à – 1 200 postes (soit environ 400 par an) alors que les départs à la retraite programmés sur les trois ans se limitent à 225 départs. « Il se pose donc à l’évidence le problème du reclassement, voire des départs volontaires des agents impactés », soulignent les rédacteurs.
Pas de « complot contre l’emploi »
« Chez Réseau, chez Fret, chez Voyageurs, la même logique est à l’œuvre, poursuit M. Meyer. Désormais c’est le financier qui tient la boussole dans une logique à la France Télécom consistant à pousser les gens dehors. » « A l’heure où le ferroviaire apparaît comme un outil public d’avenir, il serait dangereux de ne pas maintenir l’emploi à la SNCF, ajoute Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots. L’entreprise, son actionnaire l’Etat, doivent arrêter de s’entêter dans des trajectoires financières mises en place avant la crise. »
« Il n’y a pas un complot contre l’emploi à la SNCF », répond en substance la direction du groupe, où d’ailleurs les licenciements sont de fait quasi inexistants puisque la grande majorité des personnels du groupe bénéficie encore d’un statut proche de celui de la fonction publique. « En 2020, dans un contexte de crise extraordinaire, la SNCF aura embauché 3 700 personnes contre 4 100 prévues au budget », indique un bon connaisseur du dossier.
Plutôt que les suppressions de postes, la direction du groupe dit préférer le chômage partiel, qui aura totalisé, en 2020, 12 millions d’heures (l’équivalent de 10 000 emplois à temps plein sur 138 900 au total) réparties sur presque 100 000 personnes. En particulier pour absorber le choc de la baisse d’activité TGV et face à l’incertitude concernant son avenir, la direction devrait ouvrir le 18 décembre des négociations pour la mise en place d’une activité partielle de longue durée.
147 600 à 138 900 entre 2015 et 2019,