5 JANVIER 1919 :début de l'insurrection spartakiste à Berlin réprimée dans le sang par les socialistes

Le récit négationiste des classes dirigeantes visant à masquer les trahisons de la social-démocratie répètent à l'envie que la montée de Hitler au pouvoir dans les années 30 du 20e siècle sont  consécutives au sectarisme des communistes qui aurait privilégié la lutte contre les socialistes.

En " oubliant" que 15 ans plutôt les socialistes avaient préféré s'appuyer sur les corps francs fascistes en réprimant l'insurrection ouvrière!

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REPRIS du compte Facebook de Bruno Drweski et des JC

5 janvier 1919 : 

Depuis 2 ans, de grandes frictions ont lieu entre membres de l'USPD et du SPD sur la stratégie à suivre pour arriver au socialisme et au comportement à adopter par rapport à la guerre. La Ligue Spartakiste quant à elle, est une tendance d'abord du SPD puis de l'USPD puis s'autonomise en décembre 1918 pour fonder le Parti Communiste d'Allemagne (KPD) sous l'impulsion de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, portant comme grandes revendications l'arrêt de la guerre et tout le pouvoir aux conseils ouvriers.

Depuis sa création, le KPD organise régulièrement de grandes manifestations contre le Gouvernement de Weimar, dirigé par les sociaux-démocrates.
La vieille, le 4 janvier, le chef de la police de Berlin, Emil Eichhorn, membre du Parti social-démocrate indépendant (USPD), populaire auprès des berlinois car ayant refusé de faire tirer sur les marins insurgés durant les "combats de Noël" (décembre 1918), est démis de ses fonctions par le Conseil des commissaires du peuple sur ordre du chancelier Friedrich Ebert, membre du Parti social-démocrate (SPD).
 
Cette révocation provoque la colère de nombreux travailleurs berlinois. Une insurrection éclate, les travailleurs assiègent le journal du SPD et érigent des barricades dans les rues. Ils sont rapidement soutenus par l'USPD et le KPD (qui vient d'être fondé quelques jours plus tôt par les spartakistes).
Le 7 janvier, ils appellent à une grève générale qui réunit plus de 500 000 travailleurs berlinois dans la rue. La tension monte peu à peu. Est alors créé un comité d'action révolutionnaire pour prendre le pouvoir.

Le 8 janvier, les travailleurs apprennent que les sociaux-démocrates ont engagé des corps francs, milice contre révolutionnaire composée d'anciens militaires d'extrême-droite, pour mater la révolte ouvrière. Ce même-jour, l'ordre est donné par le chancelier (social-démocrate) aux corps francs d'attaquer les travailleurs mobilisés. Une répression sanglante aura lieu pendant une semaine. Des dizaines de travailleurs seront tués. 

Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg seront, quant à eux, capturés puis assassinés le 15 janvier.