Loir-et-Cher : grève des aides à domicile
Après plus d'une semaine de grève devant le siège de la fédération blésoise, les aides à domicile en milieu rural (ADMR) avaient obtenu hier une réunion entre syndicats (CGT, CFTC), directeur de l'ADMR et directeur général adjoint des solidarités du conseil départemental.
A l'issue, estimant qu'il n'y a eu "aucune avancées sur les revendications", la CGT a renouvelé son appel à la grève pour ce jeudi 31 décembre, devant les grilles de la préfecture de Loir-et-Cher. Une vingtaine d'aides à domiciles de différents secteurs du Loir-et-Cher s'y sont retrouvées.
"On est encore là car on n'a toujours pas été réellement entendus. Nous restons les oubliés, alors que notre rôle reste essentiel auprès des personnes en manque d'autonomie, qui ne cessent d'augmenter", rappelle Ana Fernandes, déléguée CGT. Leurs revendications restent une revalorisation salariale, mais aussi de leurs indemnités kilométriques et plus de reconnaissance par rapport à leur emploi essentiel.
Le directeur de la fédération ADMR 41, tout comme le conseil départemental, misent en effet sur les fonds qui doivent être débloqués par l'Etat : "Personne ne peut être défavorable à leurs revendications, on partage le fond mais pas la méthode et les conséquences", expliquait hier le premier, tandis que le second appuyait : "On espère que l'Etat pourra augmenter les compensations au titre de l'APA et de la PCH". Toutefois, les grévistes estiment que "l'ADMR fait référence à la convention collective et à l'avenant 43, mais le décideur reste le conseil d'administration... c'est un dialogue de sourd".
Les grévistes ont demandé audience en préfecture... et poursuivront leur mouvement "jusqu'à ce que l'on soit entendus."
Ce jeudi matin, Benjamin Vételé, sous sa casquette de conseiller départemental, est venu à la rencontre des grévistes : "Je souhaitais dialoguer avec eux, autour de l'ensemble de leurs revendications, et les soutenir. Car c'est indéniable que ces aides à domicile méritent plus de reconnaissance et de meilleures conditions de travail... il faut plus de moyens d'accompagnement humain." Des enjeux sociaux importants, et qui s'accentuent avec le vieillissement de la population.