REPRESSION anti CGT : exemples !
Le 7 décembre dernier, une quarantaine de militants CGT de Dassault Aviation assignaient la direction du groupe en justice pour discrimination syndicale. Une pratique bien connue de l’avionneur qui avait déjà été condamné, en 2016, pour avoir appliqué un traitement défavorable à ses salariés syndiqués à la CGT dans l’usine de Bayonne. « En effet, de l’ouvrier sans diplôme à l’ingénieur docteur, toutes les évolutions professionnelles et promotionnelles des militants de la CGT montrent les mêmes similitudes de décrochage sitôt l’appartenance à la CGT connue par l’entreprise », affirme le syndicat.
Une répression qui touche tous les secteurs : de la fonction publique au commerce en passant par la restauration. Chez McDonald’s, au Havre, c’est une salariée, Mathilde, qui avait dénoncé des pratiques de harcèlement sexuel au sein de son restaurant, qui a été licenciée le 19 décembre. La sanction tombe alors que la jeune femme, elle-même victime, avait fait grève fin octobre avec une quinzaine de collègues pour dénoncer l’inaction de l’enseigne (notre article sur cette affaire). Elle a fait part de sa volonté d’attaquer son ex-employeur aux prud’hommes.
Relais des pressions patronales
Parfois, la justice se fait le relais des pressions patronales. Début décembre, le tribunal judiciaire de Paris a, par exemple, donné raison à Monoprix face à 18 élus CGT qui avaient manifesté, en septembre, pour l’octroi de la prime Covid de 1 000 euros à l’ensemble des salariés. Parce que les manifestants avaient tenté d’entrer dans le magasin, la justice a estimé que ceux-ci avaient porté atteinte à la « liberté de commerce » de l’enseigne et les a condamnés à verser 3 000 euros à Monoprix au titre des frais de justice.
C’est aussi devant la justice que le secrétaire général de la CGT de l’Allier, Laurent Indrusiak, a dû s’expliquer début janvier pour « injure publique » contre La Poste. Ulcéré par la suspension de salaire réservée aux 45 agents qui exerçaient leur droit de retrait en juin, le représentant syndical s’était emporté contre l’entreprise, les traitant de « voyous et de salopards »
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