Instrumentalisation des droits de l'homme ... et vassalité !
Hier au soir ( jeudi février) sur la 2, grande chaîne publique, l'émission " Complément d'enquête " sous la houlette de Jacques Cardoze, s'est livré à un véritable réquisitoire contre la Chine suspecte de volonté hégémonique mondiale (en lieu et place des USA), de projet de surveillance et d'espionnage, donc comme une menace pour la " sécurité nationale".
/image%2F0946080%2F20210227%2Fob_25fc16_chine-offensive.png)
Pointant au passage l'inquiétude de la présence en France et dans le monde d'Instituts Confucius en charge de la civilisation millénaire chinoise mais pas du tout de la dissémination de bases militaires US partout sur la planète (plus de 800).
Avec la participation active de ineffable député européen Raphaël Glucksmann très soucieux du sort des Ouïghours mais pas du tout de la situation dramatique au Yemen résultant de la guerre menée par l'allié occidental l'Arabie saoudite ou de la présence de néo-nazis au gouvernement ukrainien après le coup d'état soutenu par les Etats-unis et l'Union européenne en 2014.
Accompagné de l'assassinat de dizaines de démocrates à la maison des syndicats à Odessa le 2 mai 2014.
VOIR par exemple :
Pour s'en tenir à certains aspects de cette situation, deux questions sont posées :
Le double langage, le deux poids deux mesures de l'occident utilisant les thèmes des droits de l'homme en fait pour justifier ses ingérences, ses campagnes médiatiques et ses interventions MILITAIRES, ses guerres d'agression discrédite de fait la référence à ces droits de l'homme, au nom de leur portée universelle.
Au cours de l'émission de la 2 l'ex ambassadeur de France en Chine a raillé les tentatives des diplomates chinois dans les instances internationales et notamment à la Cour internationale de Justice de donner une autre définition des " droits humains " que ceux qui prévalent en occident.
En prétendant que la conception occidentale est universelle.
UNIVERSELLE ?
Sans entrer dans le débat philosophico-historique constatons qu'il existe une filiation incontestable entre le passé colonial de l'occident occupant de très nombreux pays, pratiquant les "guerres de rapine" et l'exploitation (et la répression) de peuples entiers au nom d'une mission civilisatrice,
ET le positionnement actuel qui tente d'imposer la distinction entre "démocraties", (sous-entendu NOUS") "pays de droit" ET "dictatures", en pratiquant ET l'ingérence, l'intervention armée, en organisant des sanctions, des blocus ...
QUI comme par hasard en concernent que les pays et régimes qui déplaisent audit occident, qui dans une grande diversité de situation ne se plient pas à ses injonctions, entendent contrôler l'accès à leurs ressources OU expérimentent d'autres voies et des alternatives au capitalisme dans sa phase de domination de la shère financière.
Deux discours viennent disqualifier l’universalité des droits de l’homme. Le premier invalide les droits de l’homme au nom de l’histoire de domination et de colonisation de l’Occident. De fait, cette histoire a fait saisir l’abstraction du discours universel des droits de l’homme et le caractère fallacieux de l’émancipation des peuples promise par ces mêmes droits. La réalité de la discrimination qui demeure entre les membres de la communauté humaine vient ruiner l’appel à l’universel des droits de l’homme. Il y a eu, il est vrai, beaucoup d’ethnocentrisme [1]dans la manière occidentale de voir et d’imposer un type d’homme par la force et la violence. Mais on ne peut pas se contenter d’enregistrer cette disqualification de l’éthique des droits de l’homme au nom du seul réalisme de la violence. Le détournement idéologique des droits de l’homme est un fait historique. Il ne saurait invalider l’instance critique et protestataire que les droits de l’homme sont à l’égard de toute société. Le deuxième discours, tout aussi pernicieux pour l’universalité des droits, met l’accent sur l’idéologie bourgeoise qui les a façonnés ou qui perdure actuellement dans la manière qu’ont nos contemporains de se rapporter aux droits de l’homme. On part alors du constat que la référence aux droits de l’homme en Occident est très souvent au service de l’intérêt singulier et égoïste de l’individu.