Christophe Prudhomme, médecin urgentiste syndiqué CGT, remet les pendules à l'heure

Publié le par FSC

REPRIS du site CGT Unilever Le Meux

 

 

Et pas à cause du changement d'heure à l'heure d'été. Mais des médecins de l'AP-HP publient une tribune dans le JDD, expliquant le tri prochain des patients parce que l'hôpital public manque de lits et de personnels

 
"Un certain nombre de médecins de l'AP-HP publient une tribune dans le Journal du Dimanche pour expliquer qu'il va falloir "trier" les malades par manque de lits et de personnels à l'hôpital.
 
Oui, c'est une triste réalité, dénoncée notamment pas les urgentistes depuis la crise de la canicule en 2003, tous les hivers, tous les étés, pendant toutes les périodes de vacances et pendant tous les longs week-ends.
C'est la conséquence de la politique menée depuis des années de fermetures de lits et de diminution du nombre d'étudiants en formation que ces mêmes médecins, ayant tous d'importantes responsabilités institutionnelles, ont largement accompagnée et soutenue. C'est plus particulièrement le cas à l'AP-HP où le directeur médical de crise, premier signataire de cette tribune, a refusé en mai dernier d'augmenter de manière pérenne le nombre de lits de réanimation en expliquant que "grâce" aux transferts de malades en TGV sanitaires, il avait été possible de "gérer la crise". Alors, il est légitime de se poser la question de savoir si ce texte n'est pas publié dans l'urgence pour se dédouaner de sa part de responsabilité dans la crise.
 
Bien entendu, les premiers responsables sont les politiques qui ont sciemment affaibli l'hôpital public ces dernières années. Cependant sans l'aide d'un certain nombre de médecins, pour certains plus intéressés par des enjeux de pouvoir, pour d'autres par complaisance ou encore par peur de s'opposer aux institutions, cette casse de l'hôpital public aurait pu être au minimum freinée, voire stoppée.
 
J'espère donc que les signataires de cette tribune rejoindront ceux qui s'opposent aux opérations de "restructuration" de l'AP-HP qui continuent et vont se traduire par des fermetures massives de lits. Il s'agit de la fermeture des hôpitaux Hôtel-Dieu, Bichat, Beaujon, Jean Verdier à Bondy, Raymond Poincaré à Garches, sans compter les réductions massives de lits dans les hôpitaux de gériatrie.
 
Mes chers collègues, il n'y a pas de honte à reconnaître ses erreurs, afin de pouvoir enfin se mobiliser ensemble pour obtenir dans les mois et les années qui viennent les moyens de ne plus être obligé de "trier" les malades."
 
 
Enfin, surtout pas pour rire, vu l'avalanche de doses de vaccins qui doit inonder bientôt la France:
 

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