Amazon licencie massivement, Jeff Bezos accumule les milliards de profits
REPRIS du site CGT Unilever Le Meux (OISE)
SOURCE : Révolution permanente
Depuis maintenant plusieurs années l'entreprise multinationale Amazon détruit au niveau social mais aussi écologique. Alors que l'enjeu climatique et social est de plus en plus important, la logique d’Amazon et son PDG Jeff Bezos reste guidée par les profits qu’il fait sur le dos des travailleurs.
Crédits photo : Reuters
Durant cette crise sanitaire et économique, Amazon a accéléré le nombre de licenciements. Déjà en 2018 l’entreprise avait détruit 7 900 emplois en France. Il est aussi estimé que pour ce printemps, 3 200 livreurs perdront leur travail. Devant ce désarroi, les salariés et syndicats se sont révoltés contre les vagues de licenciements du géant de l’e-commerce, en Alabama les travailleurs ont montré la voie de l’organisation par la bataille de création d’un syndicat.
C’est également sur le plan environnemental que le groupe est attaqué, dénoncé par des organisations écologistes comme les Amis de la Terre, mais encore Attac et Solidaires. En effet, la production effrénée du géant Amazon et l’exportation de ses produits dans le monde entier est source d’émissions de gaz à effet de serre, encore plus avec les nouveaux services précaires de livraison rapide. Mais ce n’est pas tout, car la course au profit imposée par le marché capitaliste mondialisé est si irrationnelle qu’en 2018 Amazon a détruit 3,2 millions de produits invendus.
Face aux travailleurs qui s’organisent pour défendre leurs droits et dénoncer la gestion du groupe dans les mains des capitalistes, de nombreux travailleurs reçurent des pressions de leur direction pour les faire renoncer à leurs revendications jusqu’à des menaces de licenciements. Ainsi cet ouvrier de la Drômes reçut une lettre de licenciement en 2019 après avoir défendu les gilets jaunes et appelé au blocage de l’usine. Deux ans après ces faits, la réalité désastreuse pour les travailleurs du groupe n’est que plus de précarité, plus de pression, de surveillance et des méthodes managériales qui se durcissent…« l’amazonification » devenant même le modèle d’avenir du capitalisme.
Mais se pose une question légitime. Comment Amazon engrange autant de profits pendant la crise ? L’entreprise compte d’abord comme PDG l’une des plus grosses fortunes du monde, Jeff Bezos. Selon plusieurs chaînes d’information, sa fortune est estimée aux alentours de 200 milliards de dollars. Le 20 juillet 2020 le milliardaire aurait atteint, selon plusieurs médias comme le Huffpost ou Ouest France, le record aberrant de la plus grosse somme gagnée en une seule journée : 13 milliards de dollars. Un chiffre encore plus injuste quand nous savons que 150 millions de personnes pourraient tomber dans l’extrême-pauvreté en 2021 dans le monde entier, si l’on en croit le Forum Économique Mondial. Amazon s’enrichit donc principalement par l’exploitation de ses salariés. Il serait pourtant absurde de ne pas voir l’incohérence de cet enrichissement.
De plus, toujours en soif de plus de profits, le groupe a des pratiques frauduleuses : en France la multinationale passe au travers de l’imposition par la TVA et c’est finalement un bénéfice à gagner de 1 milliard d’euros. selon plusieurs sources dont cet article du Parisien, Amazon dissimulerait 57 % de son chiffre d’affaires réalisé en France pour pratiquer une évasion fiscale massive en déplaçant une grande partie de ses bénéfices vers l’étranger.
Nous pouvons donc faire le constat que l’Etat privilégie les grandes surfaces capitalistes par rapport aux petits commerces qui, durant cette crise, ont dû perdre un grand nombre de chiffres d’affaires et sombrer dans la faillite. Pendant que l’hôpital public manque de personnels et fonctionne dans des conditions misérables, que le nombre de licenciements s’accentue massivement et que le chômage augmente, qu’il y a 300 000 SDF en France et que la précarité grandit pour les travailleurs du monde entier, les multinationales et grands patrons, eux, s’enrichissent. Telle est la réalité paradoxale de la société capitaliste.