Hégémonie culturelle et élections
REPRIS du site FVRPCF
Avoir un bon programme, réussir l'union de la gauche, ... ne suffiront jamais si l'idéologie dominante reste celle de la bourgeoisie.
Il est dans la nature du capitalisme d'épuiser le travailleur et la planète. Il n'est de véritables solutions sociales et écologiques que hors du capitalisme. Au vu de la situation climatique, au vu de l'extinction massive des espèces, il n'est d'autre solution que de se débarrasser du capitalisme... et vite !
"Là où il s'agit d'une transformation complète de l'organisation de la société, il faut que les masses elles-mêmes y coopèrent, qu'elles aient déjà compris elles-mêmes de quoi il s'agit, pour qu'elles interviennent."
Friedrich Engels introduction à Luttes des classes en France.
Un accord de sommet entre les différentes composantes de gauche pour un candidat unique n'est pas la solution. D'abord parce qu'un accord de sommet sans mouvement populaire qui "pousse" ne peut gagner, mais, surtout, parce que, à ce jour, il n'existe pas de majorité idéologiquement de gauche et qui soit en capacité de mobilisation. Les échecs d'une gauche qui, peu à peu, a épousé les thèses libérales (Mitterrand, Jospin, Hollande) et le renforcement d'une idéologie basée sur l'individualisme et la consommation ont grandement contribué au recul des véritables idées de gauche.
Au-delà de la question du salaire, au-delà de la question du logement, au-delà de la question de l'exploitation objective, .... se pose la question de ce que Gramsci appelle "l'hégémonie culturelle". C'est cette hégémonie culturelle de la bourgeoisie qui fait qu'un prolétaire ne se reconnaît pas dans la classe ouvrière. C'est cette hégémonie culturelle qui noie l'identité du travailleur dans celle du consommateur au travers d'une publicité envahissante. C'est cette hégémonie culturelle qui tend à faire disparaître la lutte de classes derrière la notion de "partenaires sociaux".
Historiquement cette hégémonie culturelle de la bourgeoisie est consubstantielle du capitalisme. Le capitalisme qui ne profite qu'à une toute petite minorité n'aurait pu survivre et se développer qu'au travers d'une hégémonie culturelle qui détourne le travailleur du combat de classes et qui lui fait croire que les valeurs bourgeoises sont des valeurs universelles.
C'est donc une bataille idéologique d'ampleur, basée sur les luttes, et qui sera longue qu'il nous faut mener.... Dans l'histoire il n'existe pas de raccourci.
Michel Salingue