MITTERRAND : le fosssoyeur de l'espoir !
Les dévots de la social-démocratie largement épaulés par la presse système célèbrent les 40 ans de l'accession au pouvoir de l'impétrant!
Pas nous !
Et pour cause!
Car essentiellement celui qui par opportunisme lançait au congrès d'Epinay précisément pour accéder au pouvoir avec à l'époque un parti communiste prépondérant à gauche :
allait pratiquer dès 1983 une politique de soumission aux marchés et au capital, accomplissant en France dans cette période de contre-offensive réactionnaire ce que Reagan et Thatcher accomplissaient dans leur sphère d'influence.
Pas de quoi célébrer une trahison prévisible compte-tenu du rôle dévolu depuis bien longtemps au courant socialiste.
Sans parler de la politique étrangère mitterrandienne soumise elle aussi aux intérêts du " grand allié" atlantique et de sa politique africaine étroitement soudée à la " France Afrique" comme le révèle aujourd'hui de manière flagrante sa complicité avec le génocide et les génocidaires rwandais!
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Quelques EXTRAITS des mémoires de Danielle BLEITRACH :
Donc ce pétainisme de Mitterrand n’était pas la pire des choses que j’ai eu à lui reprocher, le pire était son attitude durant la guerre d’Algérie. Là était mon actualité, le terrain sur lequel je bâtissais ma vision politique. Il était Garde des sceaux quand le communiste, syndicaliste Iveton avait été exécuté comme terroriste. Mitterrand est à jamais demeuré un homme de droite, un aventurier qui s’est emparé d’une opportunité à gauche et qui n’a pas craint de jouer avec Le Pen pour des raisons politiciennes. Cette opinion vira au mépris quand je découvris qu’il était toujours resté l’ami de Bousquet. Je ne pouvais même plus lui faire crédit de ne pas avoir choisi le commissariat aux affaires juives.
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Quand Lénine écrit « Impérialisme stade suprême du capitalisme ». , Il décrit un contexte capitaliste mais aussi de civilisation dans lequel prennent place des révolutions de masse. Il décrit le partage du monde sous l’effet des concurrences monopolistes. Je crois que nous en sommes toujours là et on peut analyser l’ère Mitterrand comme celle d’un nouvel assaut des monopoles financiarisés qui s’arment comme des vaisseaux pour partir à la conquête de marchés internationaux en renforçant la pression sur les conditions de production dans leur propre pays. Quand Mitterrand nationalise, non seulement il donne des sommes aux anciens propriétaires qui en font des financiers prêtant à travers le monde, mais il suit les conseils du patronat pour rendre compétitives les entreprises nationalisées comme EDF pour partir à l’assaut, par exemple, de l’Argentine.
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Alors il y eut l’annonce de cette contre-révolution qui allait déferler sur le monde et qui prenait la gueule des tortionnaires de Pinochet, les chiens des États-Unis et les Chicago boys qui inventaient la révolution conservatrice du néo-libéralisme… Reagan et Thatcher derrière ces ordures se prenant pour les droits de l’homme et dénonçant le totalitarisme marxiste et ça a marché… En France le néo-libéralisme a été introduit par un président socialiste et nous avons eu beaucoup de mal à nous dégager de son étreinte, puis nous avons remis ça… Là-bas, le socialiste s’appelait Salvador Allende, il mourait les armes à la main, ici il s’appelait Mitterrand était l’ami de Bousquet et avait pour but de réduire les communistes, de transformer les intellectuels en courtisans.
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Mitterrand a été de tous les gouvernements après l’éviction des communistes, puis le départ de De Gaulle, en particulier celui de Robert Schuman. Ce qui se passe à Marseille où Gaston Defferre contribue à chasser les communistes de la mairie de Marseille en soutenant la droite et en formant alliance avec elle, le tout sous le parrainage non pas seulement de l’Europe mais de la CIA, se joue dans toute la France et l’alliance anti-communiste permet de recomposer toutes les forces politiques y compris les collaborateurs dans une union sacrée dans laquelle François Mitterrand n’a cessé de développer ses stratégie personnelles. De Gaulle a démissionné en 1946 par refus des partis. Après son départ, la question de la Résistance n’oppose plus l’entente des forces de droite et des socialistes contre les communistes. En 1952, Mitterrand fonde une société ouvertement anticommuniste : « le Comité Français pour l’Europe libre ». et son petit parti l’UDSR 1 réclame que soit déclaré « l’incompatibilité entre l’appartenance au PCF et l’exercice de fonction publique d’autorité et de sécurité ».
Si à la Libération, selon les dires de Roland Leroy, le général De Gaulle s’adressait fréquemment aux communistes pour écarter les anciens collaborateurs, la situation évolue en particulier sous l’influence de la politique européenne et des liens de celle-ci avec les États-Unis. Avec la lutte contre le Plan Marshall, les tensions se développent. Quand il a été ministre en 1949, alors qu’il est ministre de l’information d’être le censeur ardent de leurs propos et de leurs opinions. Il a été attaqué par Virgile Barel, élu des Alpes maritimes du PCF qui lui en fait reproche. Sa réponse avait été sans ambiguïté, au moment même il prend la part que l’on vient de voir à l’amnistie des anciens collaborateurs et à la réhabilitation de Bousquet, il ne cache pas sa conception de ce que doit être la radio, une voix de la France qui exclut les communistes. Il assume avoir renvoyé un journaliste communiste : ». je pense, dit-il, que certaine propagande, la vôtre en particulier, est nuisible aux intérêts de mon pays, je n’ai donc aucun intérêt de la favoriser. ».
C’est cet homme là auquel tous ceux qui avaient été résistants vouaient le plus profond mépris qui est intronisé « au Lutetia », autre symbole 2, comme le candidat de la gauche. J’ai raconté l’indulgence de Pascal face aux errances pétainistes de la première année de Vichy, mais Mitterrand a incontestablement persévéré et a entretenu un réseau à la fois patronal et médiatique chez les anciens pétainistes résistant de la dernière heure et même chez ceux qui ne l’ont jamais été. C’étaient ceux qui ont été les ardents défenseurs non seulement de l’UE, mais celle devenue les meilleurs clients des États-Unis à travers le plan Marshall.
Pour moi, le pire était incontestablement son rôle dans ce gouvernement honni de Guy Mollet. Celui à qui les communistes avaient accordé les pleins pouvoirs pour faire la paix en Algérie en janvier 1956 et qui le 6 février fut reçu à Alger par des insultes et des jets de pierre des partisans de l’Algérie Française et décida d’une guerre avec envoi du contingent. Mitterrand en était garde des sceaux, à ce titre il a approuvé l’emploi de la force militaire qui lui paraissait susceptible de « créer un espace de dialogue ». avec « les indigènes ». , ça ne s’invente pas. Mais il y a pire, il a accepté qu’en Algérie les lois et les magistrats soient placés sous l’autorité militaire. Soixante et un condamnés à mort ont été exécutés sous son autorité, il n’y eut que trois droits communs et cinquante-huit « terroristes ». ou « fellaghas ». comme notre camarade Iveton.