Théâtres occupés : combiner reprise des spectacles, occupations et poursuite de la lutte contre la réforme de l'assurance chômage

Publié le par FSC

Sous couvert légitime de reprise des représentations on tente d'occulter une des motivations essentielles des occupations : l'exigence d'abrogation de la contre-réforme sur l'indemnisation du chômage ayant pour conséquence directe  la diminution des allocations mensuelles des intermittents du spectacle

 

SOURCE : France Musique

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Occupation du Théâtre de l’Odéon : Karine Huet du SNAM-CGT "craint un recours à la force"

Alors que le grand jour de réouverture des salles de spectacles est arrivé, le directeur du Théâtre de l'Odéon, Stéphane Braunschweig, a décidé de ne pas rouvrir son théâtre tant que l’occupation initiée par la CGT se poursuit, annulant ainsi les représentations de "La Ménagerie de verre".

Occupation du Théâtre de l’Odéon : Karine Huet du SNAM-CGT  "craint un recours à la force"
Comme de nombreux autres théâtres, le Théâtre de l'Odéon est encore occupé par des intermittents, réclamant la prolongation de l'année blanche et le retrait de la réforme de l'assurance chômage, © AFP / Quentin De Groeve / Hans Lucas

C'est le jour J, les spectacles peuvent reprendre aujourd'hui, en public, mais pourront-ils reprendre dans les théâtres toujours occupés par les professionnels et étudiants du secteur culturel ?
Hier, Stéphane Braunschweig, directeur du Théâtre de l'Odéon, annonçait dans un communiqué de presse que le théâtre ne rouvrirait pas, et que les représentations de "La Ménagerie de verre", de Tennessee Williams, n'auraient pas lieu. Karine Huet, secrétaire générale du SNAM-CGT et occupante, souhaitait une cohabitation entre représentations et occupations : "Nous sommes très déçus aussi, on avait discuté et avions fait des propositions pour que tout se passe dans de bonnes conditions". D'après Karine Huet, "les négociations sont aujourd'hui rompues". 

Pour rappel, lors du début du mouvement en mars, les premières revendications des occupants étaient la réouverture des salles de spectacles, ainsi que la prolongation au-delà d'août, des droits des intermittents du spectacle, une revendication entendue avec la prolongation jusqu'en décembre de l'année blanche. Aujourd'hui, les occupants ont de nouvelles requêtes, telles que le retrait de la réforme de l'assurance chômage qui entre en vigueur le 1er juillet et menace de diminuer les allocations mensuelles des intermittents du spectacle. "On avait également demandé un plan massif d'emploi pour la culture cet été. Il est ridicule et ne correspond pas à la taille et à la mesure de ce dont on a besoin pour relancer le secteur culturel.", explique Karine Huet.

 
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