Épinal : la CGT cheminots demande « l’abandon de l’ouverture à la concurrence »
SOURCE : Vosges Matin
Des représentants de la CGT cheminots d’Épinal sont allés à la rencontre des voyageurs, devant la gare, pour dénoncer une politique de démantèlement de la SNCF par l’ouverture à la concurrence qui, selon eux, déconsidère encore les vrais besoins des voyageurs.
Des représentants de la CGT cheminots d’Épinal sont allés à la rencontre des voyageurs de bonne heure ce jeudi matin, devant la gare, en écho à un mouvement mené de façon simultanée sur une dizaine de sites en Lorraine.
Les cheminots ont diffusé leur publication intitulée « La Vraie info » dans laquelle ils dénoncent « une politique de transport qui ne prend pas en compte les besoins des usagers. »
Des représentants de la CGT cheminot d’Épinal, inquiets de l’ouverture à la concurrence, sont allés à la rencontre des voyageurs. Photo VM /Jean-Christophe PIGNON
À l’heure où des échéances électorales approchent , les représentants du syndicat de cheminots ont également tenu à mettre en avant « l’enjeu des élections régionales. Les élus, conseillers régionaux, ont une responsabilité sur l’attribution et l’exploitation des lignes ». Car ce qui est prioritairement pointé du doigt, c’est l’ouverture à la concurrence qui selon l’un des élus CGT « se fait à l’inverse des besoins de l’usager et uniquement selon des facteurs de rentabilité ».
« Quitte à prendre la route, ils prennent leur véhicule »
Tout en dénonçant certains choix qui ont aussi pour effet l’abandon progressif de certaines dessertes, eux ont souhaité apporter des réponses qui défendent notamment l’idée du développement de la multimodalité : « Au lieu de défendre le voyage en train, économique et non polluant, cette politique choisie transfère certains transports vers la route, en mettant des lignes de bus en remplacement de certaines liaisons SNCF. La multimodalité, c’est dire oui au transport par la route, mais sur les derniers kilomètres d’acheminement de marchandise par exemple, en privilégiant le rail. »
Des études démontrent en effet que, dès qu’une ligne bascule en faveur d’un transport par la route, il est délaissé par une partie des usagers « qui, selon cet élu CGT, se disent que quitte à prendre la route, ils prennent leur véhicule ».
À travers leurs échanges avec les voyageurs et par leur communiqué diffusé, les représentants de la CGT cheminots ont fait savoir qu’ils demandent le retour « d’un vrai service public » avec, entre autres, « l’abandon de l’ouverture à la concurrence et le maintien de la convention TER ».
D’autres opérations du même type seront menées prochainement (lundi 7 juin à Charmes par exemple) qui visent aussi à demander la réouverture de certains guichets (à Thaon-les-Vosges, Arches, Bruyères, Gérardmer), un retour à une cohérence des tarifs, un nettoyage renforcé des guichets, des gares et des trains et une sécurité optimisée ainsi que des rames mieux équipées en personnel.