FONDERIE de Bretagne : "Ce n'est plus la direction notre interlocuteur, c'est l'Etat",
SOURCE : France 3 Régions
Lors du CSE de ce jeudi 10 juin, la direction du groupe Renault et les syndicats de la fonderie de Bretagne ont conclu de se revoir en début de semaine prochaine pour une négociation avec les délégués syndicaux. La direction annonce une reprise du travail du personnel non gréviste ce vendredi.
Nouvelle étape dans le conflit à la Fonderie de Bretagne à Caudan dans le Morbihan. Le CSE (comité social économique) qui devait se tenir mardi 8 juin, a finalement eu lieu ce jeudi 10. La direction du groupe Renault avait reporté la réunion initialement prévue, estimant que sa sécurité était en jeu.
Une réunion entre la direction et les délégués syndicaux, seuls habilités à négocier les modalités de sortie de grève, aura lieu lundi 14 ou mardi 15 juin. A l'ordre du jour : des points imposés par les syndicats pour accepter de cesser ce conflit en cours depuis sept semaines.
Voulant s'assurer que le groupe Renault ne vendra pas la Fonderie de Caudan, la CGT demande des engagements sur le travail en 3x8, une augmentation des commandes de la part de Renault (passer de 19 500 tonnes de fonte par an à 33 000 tonnes) et le maintien dans le groupe.
Selon la CGT, l'Etat s'intéresse de près au dossier
Selon Maël Le Goff, délégué syndical CGT de la Fonderie de Bretagne, une suspension de séance de deux heures a eu lieu ce jeudi matin, preuve d'une vive tension durant la rencontre. "Ce n'est plus la direction notre interlocuteur, c'est l'Etat", affirme Maël Le Goff.
Dans un communiqué de presse, la direction du groupe Renault annonce que les salariés non grévistes pourront reprendre le travail dès ce vendredi. "Ils peuvent retourner à leur poste, confirme Maël Le Goff, mais ils ne pourront pas faire tourner l'usine sans nous."