Toulouse : le CHU face à une pénurie inédite de personnels soignants, dont certains changent de voie

Publié le par FSC

 

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SOURCE : La Dépêche

 

Le CHU de Toulouse retrouve peu à peu son rythme de croisière avec 87 % de l’activité chirurgicale qui est effective aujourd’hui et un taux 100 % en ce qui concerne le domaine des consultations. Mais l'hôpital fait face à une pénurie de personnel soignant. 

Depuis le début de la pandémie de Covid, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse a parfois mis en sommeil certaines de ces opérations qui font le tout-venant d’un hôpital de cette envergure et son personnel a le blues.


« L’activité normale au sein de l’hôpital reprend progressivement, au fur et à mesure que la pandémie diminue, explique le directeur général du CHUMarc Penaud. Nous avons toujours été très attentifs, dès le départ, pour accueillir les patients qui n’étaient pas atteints par le Covid. »

20 % d'embauches de plus
Le CHU retrouve peu à peu son rythme de croisière avec 87 % de l’activité chirurgicale qui est effective aujourd’hui et un taux 100 % en ce qui concerne le domaine des consultations, a également précisé le directeur général.

En bref, les patients « déprogrammés » pour cause de Covid ont « toujours été pris en charge au regard de leur diagnostic », précise-t-il. « Au plus haut du quatrième pic de la pandémie, entre mars et avril dernier, on s’était mis en situation de déprogrammer 50 % de l’activité classique de l’hôpital ».
Pour autant, le CHU de Toulouse fait face à une situation inédite, « jamais rencontrée en 30 ans de métier », confie Marc Penaud : la pénurie de personnels soignants. Un effet Covid qui a déboussolé bon nombre de blouses blanches.

« Certains ont fait le choix de se réorienter professionnellement, ajoute le directeur. C’est une situation paradoxale qui existe à Toulouse, en France et même à l’étranger». 20 % d'embauches de soignants supplémentaires ont été faits en 2021 par rapport à 2020 dont 11% d'aides-soignantes et 24% d'infirmiers en plus. 

La « pression mentale » exercée sur les soignants depuis le début de la crise a pesé lourdement dans le choix de certains de remiser leur blouse blanche au placard. Parfois temporairement, parfois pour quitter le secteur de la santé.

« On a pris en charge des patients lourds, vu de nombreuses personnes décéder, c’était parfois violent, pour ces multiples raisons certains ont souhaité faire une pause, évoque la directrice des soins du CHU Djemila Bourouma. Les personnels peuvent aussi se réorienter au sein du CHU où l’on peut faire une carrière intéressante. On a pourtant besoin de recruter des infirmiers ».

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