Capitalisme ou socialisme, la gauche et les abstentionnistes doivent choisir !
Mais chacun comprend que la période que nous vivons est exceptionnelle et cruciale pour l'avenir des travailleurs, celui de la nation ... comme de l'humanité.
L'article ci-après émane du militant communiste Pierre Alain Millet, , adjoint PCF au maire de Vénissieux, chargé de l'environnement, du cadre de vie, des énergies et du développement ....
Il tranche sur beaucoup de réflexions en profusion, par sa hauteur de vue et les perspectives mobilisatrices qu'il s'efforce de tracer.
C'est pourquoi donc nous le livrons à la réflexion de nos lecteurs, prêts à relayer d'autres contributions et débats de ce type qui rompent résolument avec les pratiques politiciennes et les blablablas corsetés dans les cadres institutionnels et polarisés sur les ambitions présidentielles des uns et des autres.
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La crise bouscule non seulement les conditions de vie mais aussi les idées ! Et cela a commencé avant le COVID qui n’a fait que révéler une crise profonde du modèle occidental des multinationales, du FMI, de l’Union Européenne et de la domination des USA… en bref du capitalisme mondialisé.
Macron s’était fait élire comme le modernisateur au service des “premiers de cordées” dont la richesse devait ruisseler sur les autres. Il a découvert les “premiers de corvées”, soignants, éboueurs, manutentionnaires, caissières, employés de service… Lui qui revendiquait la baisse des dépenses publiques pour justifier ses réformes est contraint à décider que l’état doit payer les salaires de millions de travailleurs et combler les pertes de milliers d’entreprises. L’argent public coule à flots alors qu’on nous disait il y a peu que la dette rendait tout impossible. Encore plus fort, Macron avait supprimé l’impôt sur la fortune et Biden annonce une forte augmentation des impôts pour les plus riches ! Le monde à l’envers ?
Deux transformations se sont accélérées avec la crise et expliquent le débat d’idées qui semble bouleversé.
l’occident ne domine plus le monde comme hier, les USA sont en difficulté militaire dans de nombreux pays malgré leur puissance, et surtout, ils ont perdu l’hégémonie économique mondiale face à une Chine qui n’arrête pas de se développer et d’entrainer de plus en plus avec elle toute l’Asie et le reste du monde. Le dollar n’est plus incontournable…
les idées dominantes sont en crise et le marketing médiatique qui a produit Macron ne sait quoi inventer d’autre en 2022. Qui peut encore croire que le capitalisme produit de la sécurité ? de l’égalité ? et même de la liberté ? Après le traitement de Snowden, des gilets jaunes, des manifestations de noirs aux USA, ou la transformation dans tous les pays développés de la police en armée intérieure robocopisée ?
Mais il est vrai qu’on ne sait pas trop qui propose autre chose. C’est tout le problème ! Il y avait bien au siècle dernier une alternative au capitalisme, le socialisme. Mais on nous a dit que c’était une impasse… et que quand c’est un succès comme en Chine, ce ne serait que du capitalisme déguisé.
En fait, le capitalisme est très fort pour récupérer toutes les idées qui le contestent, intégrer toute critique pour éviter qu’elles ne conduisent réellement au projet d’une autre société. C’est vrai surtout en occident où il joue sa domination mondiale, et cela ne se joue pas que dans la vie politique.
Les défenseurs du logiciel libre croyaient inventer un autre monde, ils ont été digérés par le marché informatique…
Les défenseurs du bio ont cru inventer une autre agriculture, le bio est aujourd’hui industrialisé et mondialisé dans la grande distribution…
Les cultures alternatives ont contesté le système avec force, mais du rock au rap en passant par le reggae, les maisons de disque les ont intégrées…
Les inventeurs des monnaies locales ont cru subvertir le système financier, comme les inventeurs des crypto-monnaies, mais ce sont les institutions qui les reprennent en main…
les défenseurs de la planète ont cru mettre en cause un système irresponsable, mais ils se retrouvent servir les rentes des énergies renouvelables et le capitalisme vert.
C’est une vieille histoire que Marx décrivait déjà dans le “manifeste du parti communiste” et son chapitre III “Littérature socialiste et communiste” où il critique le “socialisme bourgeois”
Une partie de la bourgeoisie cherche à porter remède aux anomalies sociales, afin de consolider la société bourgeoise. Dans cette catégorie, se rangent les économistes, les philanthropes, les humanitaires, les gens qui s’occupent d’améliorer le sort de la classe ouvrière, d’organiser la bienfaisance, de protéger les animaux, de fonder des sociétés de tempérance, bref, les réformateurs en chambre de tout acabit…
mais aussi le “communisme utopique”
A l’activité sociale, ils substituent leur propre ingéniosité ; aux conditions historiques de l’émancipation, des conditions fantaisistes ; à l’organisation graduelle et spontanée du prolétariat en classe, une organisation de la société fabriquée de toutes pièces par eux-mêmes. Pour eux, l’avenir du monde se résout dans la propagande et la mise en pratique de leurs plans de société.
A partir de ce manifeste, le mouvement ouvrier a progressivement construit l’idée d’une autre société, le “socialisme”. Après les socialistes utopiques, Marx montre que l’histoire n’est toujours que celle des luttes de classe déterminant la nature de la société qui ne dépend que de savoir quelle classe dirige l’état. Et il a fallu la violence de la première guerre mondiale et la trahison des principaux dirigeants sociaux-démocrates pour que naisse l’histoire du mouvement communiste, accélérée par la révolution russe. Le socialisme n’était plus seulement une idée, mais un pays, une histoire qui a marqué le siècle, qui se poursuit en Chine, à Cuba, au Vietnam entre autres, et qui a marqué des expériences de gauche en Amérique Latine..
Mais le court siècle soviétique semble s’être refermé autour des années 90 et les idées communistes semblent avoir disparu, en tout cas en occident. Les jeunes générations ne se rendent pas compte à quel point elles ont des idées très à droite par rapport à leurs grands-parents. Quand elles croient “agir pour le climat”, elles ne voient pas par exemple que le développement du photovoltaïque sur les maisons est un scandale social, faisant payer aux plus pauvres les rentes des propriétaires, et pire, sans effets positifs sur les émissions carbonées.
S’il est si difficile d’imaginer “un autre monde”, si facile pour le capitalisme de récupérer toutes les critiques qui naissent dans la société, c’est que nos têtes sont pleines d’idées qui semblent critiquer le monde tel qu’il est, mais qui forment un masque devant la vérité de ce système, un écran de fumée favorisé par les médias qui travaillent au service de la domination des intérêts d’une minorité sociale, la classe sociale des propriétaires d’entreprises, des actionnaires, des rentiers, dirigée par une véritable oligarchie économique que tout le monde connaît mais qui semble tabou. C’est ce que Marx éclairait dans le manifeste opposant les ouvriers et les bourgeois, ce que le monde moderne semble avoir effacé [1].
Ces idées qui disent répondre aux méfaits du capitalisme ne cesse de se renouveler ; économie sociale et solidaire, circuits courts, salariés actionnaires, revenu universel, patriotisme économique, sobriété. Elles alimentent des courants politiques qu’on peut tenter de caractériser pour aider à y voir plus clair.
Les socialistes pour réguler le capitalisme
Comme l’analysait déjà Marx, il y a des courants d’idées “socialistes” qui veulent “réguler” le capitalisme, dénonçant ses excès, proposant des mesures économiques pour aider ses victimes. Ils sont souvent prêts à manifester contre les effets du capitalisme, mais une fois au gouvernement, ne peuvent faire autre chose que de s’y adapter. La majorité des socialistes ont abandonné toute idée d’une autre société que le capitalisme. Mais ce courant cherche comment se réinventer après son effondrement électoral au profit des écologistes. Il a essayé le revenu universel sans succès, il trouvera de nouvelles formules de régulation du capitalisme, car c’est ce qui l’identifie depuis longtemps, affirmer qu’il peut gérer le système en protégeant mieux les travailleurs.
Les humanistes pour humaniser le capitalisme
Il y a aussi des “humanistes” qui dénoncent aussi les drames humains résultant du capitalisme, et qui pensent eux-aussi qu’il est possible “d’humaniser” le capitalisme. Ils ne se pensent pas “socialistes” car ils n’ont pas de lien avec l’histoire du mouvement ouvrier. Ils sont souvent engagés dans des actions de solidarité, parfois exemplaires, souvent liés à des histoires anciennes, des courants religieux, mais restent enfermés dans l’idée d’obtenir des aides du capitalisme. L’Abbé Pierre en est un bon symbole.
Les républicains pour nationaliser le capitalisme
Il y a aussi des “républicains” qui pensent que le problème du capitalisme est dans la mondialisation, la perte du cadre national permettant d’assurer des droits comme ceux qu’avait créés les acquis du conseil national de la résistance. Ils peuvent être de droite mais défendre eux aussi les victimes du capitalisme, sans offrir d’autre perspective que d’avoir un capitalisme plus social que les autres, alors que toute l’histoire montre que ce n’est possible qu’en exploitant plus les autres, comme avec la colonisation. Ils peuvent être de gauche et considérer que le protectionnisme suffira à permettre la réindustrialisation et la hausse des salaires, si besoin en se protégeant de la concurrence mondiale par des taxes.
Les écologistes pour verdir le capitalisme
Les écologistes se sont développés sur la promesse d’un changement global de système concentré sur des choix de technologies, certaines seraient bonnes et d’autres mauvaises, sur la dénonciation de la mondialisation et des grandes entreprises, voire parfois carrément de l’industrie vue comme la cause de tous les problèmes. Ils pensent qu’on peut changer de société en changeant les comportements et les modes de consommation et en développant l’emploi local avec les artisans, les paysans, les coopératives, les petites entreprises…
L’expérience a montré qu’ils peuvent être au gouvernement et gérer loyalement les affaires du capitalisme. En Allemagne, ils ont eu un ministre des affaires étrangères qui a conduit la guerre en Yougoslavie et s’affichent de plus en plus atlantistes en soutien de l’OTAN. En France, ils ont participé à de nombreux gouvernements socialistes ou centristes et n’ont jamais hésité à faire des alliances électorales à droite.
Toutes leurs propositions économiques s’inscrivent dans les règles du marché, taxe carbone, tarifs d’achats garantis, ignorant les contradictions sociales et les inégalités qui en découlent tout en affirmant vouloir les réduire, sauf qu’il est impossible de vouloir soigner d’une main les maux qu’on développe de l’autre.
De fait les écologistes veulent “verdir” le capitalisme, pas l’abolir !
Les insoumis pour refuser le capitalisme
Les insoumis vont plus loin. Ils refusent la domination du capitalisme, affirment que l’état doit pouvoir contraindre le capitalisme à respecter le choix politique d’une société qui réponde aux besoins du plus grand nombre, mais sans faire référence à un autre type de société, et sans jamais identifier les forces sociales qui doivent s’organiser pour faire reculer ce capitalisme.
Souvent, ils prolongent l’ambition écologique de changer le capitalisme en changeant les comportements. Ils défendent comme les écologistes le scénario énergétique negawatt qui demande de réduire la consommation d’énergie pour pouvoir se passer du nucléaire. Ils dénoncent la 5G qui serait le vecteur de la domination des géants du numérique. Il y a sans doute dans la conversion écologique de Jean-Luc Mélenchon depuis 2017 une dimension tactique pour mordre sur l’électorat vert, mais cela laisse ce mouvement à “mi-chemin” d’une autre société. Dénonçant le capitalisme, il ne sait comment caractériser une autre société, en dehors de l’affirmation forte du besoin d’une constituante pour reconstruire une autre république démocratique, du partage des richesses à imposer à la finance, de la bifurcation écologique.
Mais que faire de l’entreprise capitaliste ? de la mondialisation ? Dans sa polémique avec Fabien Roussel, JLM propose que l’état règle les problèmes. C’est ne pas tenir compte, entre autres, de l’expérience chilienne douloureuse avec le gouvernement d’Allende qui s’est confronté aux bourgeoisies chiliennes et à l’intervention violente de l’impérialisme dominant.
Si le programme “l’avenir en commun” propose des politiques clairement de rupture avec tout ce qui a été fait depuis des décennies, s’il propose que l’état impose des règles, du droit du travail à la règle verte, on ne sait pas si le résultat reste une société capitaliste ou pas.
Au fond, c’est un programme de rupture, qui partage beaucoup de points avec les propositions des communistes. Mais nous avons eu l’expérience avec les 101 propositions de François Mitterrand en 1981, d’un programme de rupture qui partageait beaucoup avec les communistes, mais qui s’est heurté au capitalisme jusqu’à se trahir dans le choix de la rigueur et de l’union européenne.
Le programme des insoumis serait un début de mise en cause du capitalisme, mais il serait lui aussi confronté à la question, jusqu’où faut-il aller face au capitalisme dont personne ne peut imaginer qu’il se laissera faire gentiment. Les insoumis sont à mi-chemin entre le refus du capitalisme et l’affirmation d’une autre société.
Au fond, si on reprend la classification du manifeste, les insoumis sont les plus radicaux des socialistes utopiques.
Soyons clair, les communistes français n’ont pas aujourd’hui une réponse forte et connue à ce défi du changement de société. Ils ont été tellement intégrés à la gauche que pour beaucoup de citoyens, il n’y a pas vraiment de différences. C’est d’ailleurs ce que traduit le fait que l’abstention touche autant les communistes que les autres, et que pire, les communistes ont perdu leur enracinement dans le monde du travail.
D’ailleurs, leur projet jusqu’en 2020 était largement commun avec celui des insoumis. Ils partagent la même base issue des présidentielles de 2017 et du Front de Gauche. Ils ont largement oublié leur histoire du siècle dernier quand ils affirmaient vouloir construire “le socialisme à la française”.
Mais leur dernier congrès en 2018 a engagé une réflexion nouvelle et Fabien Roussel a commencé à construire un positionnement politique plus marqué, notamment dans la recherche d’un lien direct avec le monde du travail, l’ambition de repartir à la conquête du monde ouvrier, des quartiers populaires, ou les contacts repris avec les communistes chinois.
Les propositions économiques des communistes cherchent comment sortir le travail de la domination du marché capitalise, évoquent parfois même le besoin de nationalisation, souvent confondue avec l’idée de “pôle public”. Pour les travailleurs, il est difficile de savoir s’il ne s’agit que d’une économie “mixte” que proposait François Mitterrand, ou réellement d’une rupture avec le capitalisme tel qu’il est. Pour beaucoup de syndicalistes, il n’y a pas de différences avec les propositions des insoumis.
Officiellement, les communistes ne parlent pas du “socialisme”. Pour certains, parce que le mot est trop lié à l’expérience du socialisme réel, de l’URSS, pour d’autres, parce qu’ils pensent que le socialisme tel que le pensait Marx, tel que l’histoire l’a construit, est un échec et qu’il faut réinventer autre chose, un “communisme à la française” pour certains, un “ecosocialisme” pour d’autres, ou même un “communisme déjà là” [2]
Pourtant, s’ils veulent reconquérir les abstentionnistes, le monde du travail, les quartiers populaires, les communistes ont besoin de faire entendre qu’ils ont réellement un projet de rupture avec le capitalisme, de faire savoir pourquoi et comment ils sortent du cadre qu’a représenté l’union de la gauche dirigée par les socialistes et donc ne cherchant qu’à réguler le capitalisme. Ils devront dire clairement si oui ou non, leur projet qui n’est pas celui de la gauche, a à voir avec le socialisme qui a existé, qui existe.
Les communistes sont en chemin. Ils doivent reprendre des débats anciens sur la place du capitalisme dans le socialisme, la nature de la “transition” qu’on appelait révolution. Ils peuvent s’appuyer sur des expériences anciennes comme la NEP dans la jeune URSS, revisité par la Chine moderne. Ils devront dire clairement au monde du travail comment ils veulent reprendre le pouvoir sur l’état et le système financier, comment ils vont organiser l’économie au seul service de ceux qui travaillent, comment ils peuvent organiser la rupture en France quelle que soit la situation dans l’union européenne.
Parions qu’ils vont trouver comment répondre à cette question que l’histoire concrète pose à toute la planète.
Quel “monde d’après” si le système récupère toutes les contestations qui naissent, si le débat d’idée reste dominé par le système médiatique, si les forces politiques qui contestent les méfaits du capitalisme sont toutes prêtes à accepter sa domination ?
Au fond, la question moderne qui se pose concrètement en France, c’est de mettre en cause la domination de l’intérêt privé sur l’intérêt général, du plan local comme au plan national, dans l’organisation interne de la France comme dans son insertion dans la mondialisation.
La meilleure manière d’y répondre clairement pour être entendu du plus grand nombre serait d’affirmer que nous voulons construire le socialisme, un socialisme à la française, démocratique, qui tire les leçons de l’expérience du 20ème siècle, un socialisme qui affirme la souveraineté populaire nationale comme la condition de coopérations solidaires avec tous les peuples, à commencer par les peuples du sud, un socialisme qui se construit sur la réponse aux besoins du plus grand nombre par le développement scientifique et technique, un socialisme qui a besoin d’expulser de l’Etat et du système financier, les oligarchies qui le dirigent en fait.
On pourrait croire que cette critique de toutes les oppositions non communistes au capitalisme conduirait à l’isolement. Au contraire, c’est parce qu’ils savent pourquoi tant de forces critiquent le capitalisme sans proposer réellement de l’abolir que les communistes peuvent proposer le rassemblement le plus large à tous dans les luttes et aussi dans des accords électoraux, tout en affirmant leur propre projet, en faisant comprendre au plus grand nombre les impasses de toutes les tentatives d’adaptation au capitalisme, créant ainsi les conditions d’un Front Populaire qui ne soit pas dirigé par ceux qui sont prêts à s’adapter au capitalisme.
C’est déjà ce que disait clairement Marx dans la conclusion du manifeste.
En somme, les communistes appuient en tous pays tout mouvement révolutionnaire contre l’ordre social et politique existant.
Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété à quelque degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement.
Enfin, les communistes travaillent à l’union et à l’entente des partis démocratiques de tous les pays.
Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner.
C’est la condition pour offrir enfin aux abstentionnistes une vraie réponse politique. Vous ne trouvez pas de forces politiques qui vous semble utiles pour répondre à vos préoccupations ? Vous avez raison, elles sont toutes enfermées dans l’acceptation du capitalisme. Mais les communistes vous proposent de reconstruire un rapport de forces populaire en faveur d’une autre société, le socialisme à la française. Bien sûr, il faut convaincre, mais quand on ouvre ce débat, tout le monde comprend qu’il y a quelque chose de nouveau, de profond, de révolutionnaire. C’est à ce niveau d’ambition qu’on peut faire reculer l’abstention dans les milieux populaires.
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L’adresse originale de cet article est https://pierrealainmillet.fr/Capita…
[1] il ne l’a bien sûr effacé qu’en partie et dans les représentations politiques, parfois consciemment comme DSK expliquant qu’il est inutile de s’intéresser aux milieux populaires qui ne votent pas, et qu’il faut se concentrer sur les catégories supérieures, parfois sans le dire comme le parti communiste qui a vu son influence s’effondrer chez les ouvriers depuis 30 ans sans s’en émouvoir avant le 38eme congrès…
[2] idée qui n’a pas bien résisté à la violence de la crise…