CHILI : mise à l'écart du candidat communiste pourtant favori dans le peuple
Cette conjoncture nationale exprime cependant une dimension universelle du combat pour un véritable changement de société : les accords de sommet, les processus de type primaires soumis à toutes les pressions et à toutes les manoeuvres ne peuvent devenir prédominants.
Et c'est l'indépendance d'initiative notamment à l'égard d'une social démocratie largement perméable à l'anti-communisme et aux agissements de l'impérialisme qui doit être notre boussole.
La fausse gauche, la gauche atlantiste a depuis trop longtemps servi de cheval de Troie des forces réactionnaires pour lui faire la moindre confiance!
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SOURCE :
https://www.pcq.qc.ca/Dossiers/Autres/Archives/page_article.php?article_id=6920
Le communiste Jadue ne sera finalement pas le candidat de la gauche lors des prochaines présidentielles au Chili
Même si Daniel Jadue était le candidat favori, selon les sondages, pour l'emporter lors des prochaines élections présidentielles au Chili, ce n'est pas lui qui sera finalement sur le ticket des forces de gauche là-bas.
Hier, c'était jour de primaires, dans ce pays, pour justement déterminer ceux qui seraient les deux candidats, à gauche, comme à droite, pour se présenter lors de ces prochaines élections, prévues en novembre. C'est ainsi que cela fonctionne au Chili. C'est évidemment plutôt désappointant. En lieu et place de Daniel Jadue, ce sera plutôt un certain Gabriel Boric. Plus de détails ci-joint.
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Daniel Jadue était déjà maire d'une des principales banlieues ouvrières de la capitale, Santiago. Il menait dans les sondages en plus. C'était clairement l'étoile montante de la gauche, au Chili; on le disait d'ailleurs comme le futur grand gagnant du duel à venir avec les forces plus de droite au Chili, quelque pourrait être en bout de ligne le candidat de ces mêmes forces de droite.
Mais le jeu des alliances, entre les différentes forces de gauche, non communistes, de même que l'influence d'une campagne anti-communiste assez importante, auront finalement eu le dessus sur Daniel Jadue, au niveau des primaires d'hier.
Pour ces primaires, les Chiliens, à travers tout le pays, pouvaient voter pour leur candidat favori.
Gabriel Boric (voir photo ci-contre) est de son côté quelqu'un qui siégeait déjà comme député « indépendant », au Parlement. Ex-leader étudiant, il s'était notamment fait connaître avant en battant lors d'élections à l'un des principaux postes d'une des organisations estudiantines au Chili, une autres des têtes d'affiche montantes du Parti communiste, en la personne de Camilla Vallejo. Ce n'est donc pas un « ami » proche du Parti communiste.
Jadue et Boric étaient les deux seuls candidats de gauche en liste hier. Cette nouvelle est évidemment forte désappointant.
Cela nous rappelle en même temps combien l'anticommunisme peut-être encore aujourd'hui un problème majeur, pas juste ici, au Québec, et combien on ne devrait pas non plus secondariser ce danger toujours présent.
De l'autre côté, plus à droite, c'est un certain Sebastian Sichel, qui avait précédemment notamment frayé du côté des démocrates-chrétiens, et qui fut aussi et notamment le PDG de la Banque nationale du Chili, qui gagna finalement ces primaires, et qui affrontera donc, en novembre, Gabriel Boric.
Gabriel Boric a promis de travailler étroitement avec Daniel Jadue, à partir de maintenant. On verra ce que cela donnera.
Pour le Parti communiste du Chili, qui espérait beaucoup avec la candidature de Daniel Jadue, c'est évidemment un revers important. La candidature de Daniel Jadue, était jusqu'à tout récemment le plus grand « coup » du Parti communiste du Chili, depuis longtemps. Le PCQ tient à souligner qu'il reste solidaire avec ce parti frère, y compris dans ces moments plus difficiles.
Nonobstant ce qui s'est finalement passé hier, au Chili, la montée des forces de gauche, au Chili, devrait continuer de s'affirmer.
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