LA LUTTE POUR UNE C.G.T. GAGNANTE? DE CLASSE ET DE MASSE, N'A QUE FAIRE DES CHASSEURS DE SORCIERES EURO-REFORMISTES !
Les expressions suivantes font suite à la diatribe d'exclusion (anonyme) de dirigeants réformistes de la CGT dans le texte -ci-après) intitulé par anti-phrase " En avant la CGT".
C'est notre camarade Anna appartenant à notre association et Diagne Roland qui recentrent le débat et les enjeux majeurs pour la CGT, le mouvement social Et en définitif pour notre peuple :
Par Anna Persichini, cégétiste de la Métallurgie (première adhésion à la CGT en 2004), militante pour un front syndical de classe
Le texte que j'ai publié sur le site du FSC (que je remercie) le 5 juillet a été vu un grand nombre de fois et m'a valu plusieurs retours très positifs: cela prouve l'énorme attente des cégétistes, et plus généralement, des travailleurs qui veulent que la CGT, aujourd'hui paralysée, affaiblie et divisée par le réformisme, retrouve la santé en termes d'orga, d'influence et de stratégie. L'expérience historique est en effet limpide :
Tant que la CGT s'est tenue sur des positions de classe et de masse, en 36, 45, 68, 95, tant que, toutes ensemble, les organisations politiques et syndicales de salariés combattaient l'Europe du capital, le monde du travail engrangeait des acquis et le patronat était sur la défensive. Je redis, même si cela écorche les yeux des euro-réformistes décaféinés, que nos plus grands acquis datent de 1945/47 où, ignorant les diatribes anticommunistes et l'apolitisme hypocrite des fondateurs de F.O. subventionnés par la CIA, les Thorez (statuts du mineur et du fonctionnaire, nationalisation du sous-sol, première forme du SMIG), Croizat (Sécu, retraites par répartition, généralisation des conventions collectives, code du travail, comités d'entreprise...), Marcel Paul (nationalisation et oeuvres sociales d'EDF), Joliot-Curie (Recherche), Billoux (reconstruction de l'appareil industriel français) étaient fiers d'être à la fois des militants syndicaux et des militants politiques du prolétariat POURVU QUE CELA SERVE LES TRAVAILLEURS. Tant pis si cela défrisait MM. les capitalistes!
Au contraire, depuis que la CGT, au milieu des années 1990 déjà!- s'est mise à renier ses principes (syndicalisme de classe et lutte pour la socialisation des moyens de production), nous n'avons plus enregistré que des défaites (sur le plan confédéral) sur tous les sujets: remboursements sécu, retraites, statuts, privatisations et délocalisations, etc. D'ailleurs pourquoi le capital se gênerait-il vu que, dès 2003, B. Thibault rassurait le gouvernement, en plein conflit sur le projet retraites "Fillon-I", en prononçant la phrase honteuse "la CGT n'a pas pour vocation de bloquer le pays"?
Bref, les euro-réformistes pourront tortiller dans tous les sens, l'histoire prouve que, sur la longue durée, quand la CGT est rouge, les travailleurs GAGNENT, alors que quand la CGT rosit, et que sous prétexte de "modernité" bobo et de "syndicalisme rassemblé" (beau rassemblement en vérité: nos effectifs s'écroulent!) elle s'accroche aux bergers jaunes de la CFDT, les travailleurs n'arrêtent pas de perdre avec désormais en ligne de mire la retraite à 64 ans (les Accords européens de Barcelone cosignés par Jospin et Chirac prévoyaient déjà en 2002 le passage progressif de toute l'Europe à 67 ans comme âge moyen de départ à la retraite: ce n'est plus la retraite des vieux que nous promet cette belle Europe "moderne", c'est le retour à la retraite des morts!).
Aujourd'hui, quelle est la question posée? Alors que Macron, le MEDEF et l'UE strangulent l'un après l'autre nos conquis sociaux, nos services publics, le "produire en France" industriel (EDF, SNCF, Renault, Airbus, PSA...), que Macron piétine les libertés, que notre pays se défait et se fascise sous l'impact de la "construction" européenne et atlantique, alors que l'UE, accolée à l'OTAN et suivie comme son toutou par la C.E.S. nourrit une course aux armements aussi ruineuse que dangereuse pour la paix, de quelle CGT avons-nous besoin pour stopper les régressions et passer à la contre-offensive "tous ensemble et en même temps"?
* D'une CGT totalement affadie, satellite de la CFDT, qui modèrerait ses revendications et qui ne ferait, comme l'UNSA et la CFDT, qu'accompagner les CONTRE-réformes en empêchant l'explosion sociale? Cette contrefaçon de CGT serait totalement rejetée par les travailleurs et, après avoir purgé ses syndicats combatifs pour plaire aux coupeurs de tête réformistes, elle finirait annexée par la CFDT avec la bénédiction du syndicalisme européen piloté par les syndicats allemands de collaboration de classe.
* Ou bien d'une CGT proche des travailleurs, rompant les chaînes de la CES, se rapprochant du syndicalisme de classe international fédéré par la FSM, élaborant démocratiquement une plate-forme inter-pro unificatrice, s'adressant à tous les secteurs en lutte, gilets jaunes compris, combattant l'extrême droite lepéniste et non lepéniste (oui la politique de Macron et Darmanin est fascisante et xénophobe!).
Une telle CGT défendrait l'indépendance nationale, les services publics à la française et le produire en France contre l'UE supranationale; mais cela ne l'empêcherait pas de contester l'augmentation des crédits militaires, la soumission suicidaire de la France aux projets de l'OTAN (la guerre envisagée par l'UE-OTAN contre la Russie serait suicidaire pour l'humanité!) et de soutenir toutes les révoltes ouvrières et populaires de par le monde.
Et concernant la période présente, pourquoi ne pas mettre en débat le projet d'une grande manif nationale unitaire de combat ouverte à tous sur le thème: travailleurs actifs, privés d'emploi et retraités, français et immigrés, du public et du privé, refusons toutes les contre-réformes, privatisations et délocalisations en cours ou en projet (SNCF, EDF, Education nationale, hôpital, retraites, indemnités chômage, statuts, code du travail, 35 h...), exigeons l'augmentation des petits et moyens salaires et pensions, appelons les travailleurs de tout le pays à dire "ils cassent notre pays et nos acquis, nous bloquons leurs profits"!
Oui, cessons de croire au Père-Noël menteur de "l'Europe sociale" cher à tous les euro-réformistes car ce Père-Noël, l'UE du capital, n'a dans sa hotte que des CONTRE-réformes, des guerres et des atteintes aux libertés. Osons dire que Macron, l'UE, le MEDEF, le CAC 40, c'est la même maffia capitaliste! Retrouvons l'idée simple et juste que "on perd séparément et successivement ou bien on repasse à l'offensive tous ensemble et en même temps!".
En réalité, les CONTRE-réformistes européistes qui veulent nous purger ne doivent pas nous intimider. C'est eux, et derrière eux, c'est leur classe qui ont peur car ils ont bien vu, lors du vote de la constitution européenne où Thibault et la CES voulaient qu'on vote oui, et plus récemment lors du soulèvement de nos frères de classe gilets jaunes, lors des grandes luttes pour les retraites, lors de l'abstention populaire de masse aux Régionales, que notre peuple ne CONSENT plus et vomit l'établissement politique et tous ses "amortisseurs sociaux".
C'est pour cela que les dirigeants euro-réformistes même pas capables de signer leur appel à la purge interviennent violemment : ils veulent que TOUT le syndicalisme français se couche alors que la révolte populaire monte. Alors que les euro-réformistes ont peur du congrès CGT qu'ils ont déjà réussi à faire repousser une fois, nous devons avoir foi dans le peuple travailleur de notre pays et dans l'ADN combatif de notre CGT de classe et de masse!
En résumé, il n'y aura pas de troisième voie entre l'écrasement total de notre classe et de notre pays et le tous ensemble en même temps des travailleurs, à chacun de choisir son camp.
Anna Persichini, militante CGT de la Métallurgie, première adhésion CGT en 2004
_________________________________
Diagne Roland, membre de la Commission Exécutive de la Ferc-CGT et del’UD CGT 59
________________________
Le texte des dirigeants réformistes de la CGT (courageusement anonymes) qui prônent de fait l'exclusion des militants se référant à la lutte des classes et envisagent la scission comme leurs prédécesseurs agissant au service de la classe dominante!
EN AVANT LA CGT
23 juin 2021
Le CCN de la CGT se réunira dans quelques jours pour discuter de l’actualité et du nécessaire report du prochain congrès confédéral.
Cette réunion importante doit conduire les organisations qui composent le comité confédéral national à jouer leur rôle pour rassembler la CGT et ne pas céder aux pressions de certaines unions départementales pour remettre en cause la place des fédérations et affaiblir la confédération.
Ceux qui ont rêvé de renverser la confédération au dernier congrès, passant plus de temps dans les couloirs du congrès qu’en séance à débattre, avancent ouvertement aujourd’hui en profitant de la situation Covid.
Ne respectant pas la démocratie alors que les délégués au 52éme congrès ne les ont pas suivi, ils poursuivent leur travail fractionniste depuis des mois dans l’espoir d’obtenir le retour de la CGT au sein de la FSM et de revenir à une conception de la CGT qui deviendrait une courroie de transmission de fractions d’extrême gauche.
Ces pratiques ne doivent pas être tolérées car contraires à nos règles de vie, amenant la division de notre organisation, au service des employeurs et du gouvernement.
De l’organisation de deux manifestations nationales en passant par des meetings à Martigues et dernièrement à Gardanne, ils ont entrepris une opération de déstabilisation de notre CGT, décident et agissent sans mandat à la place de la direction confédérale, ceci pour répondre aux objectifs de groupuscules extérieurs à notre organisation, par ambition personnelle, calculs politiciens ou plans de carrières.
Ceux qui, derrière Olivier Mateu, secrétaire de l’union départementale des Bouches-du-Rhône, soutien notoire de JL Mélenchon, et animé d’ambitions personnelles démesurées qu’il est bien incapable d’assumer, veulent imposer une ligne rétrograde à la CGT pour la conduire dans les ornières du sectarisme et du rejet de tous ceux avec qui nous avons construit difficilement des passerelles pour intervenir ensemble, doivent être combattus par tous les moyens.
Ceux qui, derrière le secrétaire de l’union départementale des Bouches-du-Rhône, se revendiquent du courant fractionniste faussement appelé « unité CGT », représentent un passé révolu. Ils sont minoritaires et le CCN et la direction confédérale doivent assumer leurs responsabilités face au fractionnisme, les statuts doivent être respectés. Nous demandons à Philippe Martinez de prendre des décisions fortes, il sera soutenu !
Nous avons dénoncé à plusieurs reprises et condamné ces méthodes qui affaiblissent et divisent la CGT, tant au CCN que dans nos congrès. Mais il faut à présent dire ouvertement que derrière ceux qui apparaissent sur le devant de la scène syndicale se cachent d’anciens dirigeants de la CGT, écartés des responsabilités au sein de notre CGT, d’anciens membres du comité central du PCF nostalgiques des périodes qui ont conduit notre organisation à s’isoler par refus d’ouverture et de s’attaquer aux questions sociétales, d’anciens membres du comité national des privés d’emploi, et membres de la CEC.
La perspective du prochain congrès confédéral agite ces sombres acteurs en retraite qui essaient de manipuler quelques dirigeants de structures pour créer un front d’opposition à la confédération et obtenir le remplacement de Philippe Martinez.
Que chacun.e des membres du CCN ne se trompe pas, l’objectif de ces diviseurs c’est la rupture avec tout ce qui a été construit par les directions de la confédération depuis le début des années 1990.
Les laisser faire c’est condamner la CGT à sa disparition.
Nous, militants et dirigeants de structures de la CGT, refusons de nous laisser enfermer dans une impasse. C’est de la volonté de rassembler le syndicalisme en évitant sa balkanisation et la marginalisation de la CGT que Louis Viannet et Bernard Thibault ont poussé au syndicalisme rassemblé, qu’ils ont su permettre l’ouverture de la CGT sur le monde en mouvement pour être admis à prendre toute notre place au sein de la CES.
Nous devons conserver un équilibre entre une activité institutionnelle qui ne marginalise par la CGT, avec la nécessaire proximité avec les salarié.e.s, par le développement de notre démarche travail. Nos structures ne sont plus adaptées au salariat d’aujourd’hui, il est temps que certains s’en rendent compte ! Le temps des citadelles ouvrières est révolu, nous perdons en représentativité parce que nous sommes absents dans énormément d’entreprises, la réponse ne se situe certainement pas dans la radicalisation mais dans le développement de la syndicalisation, quitte à modérer nos ambitions dans les revendications. Oui nous sommes à la CGT, et nous sommes réformistes, nous l’assumons ! La négociation, car il faut bien finir par négocier, est plus efficace que s’opposer à tout, par pur dogmatisme.
Nous assumons cette démarche entreprise il y a maintenant de nombreuses années pour réformer la CGT, validée chaque fois depuis de nombreux congrès. Il ne faut pas reculer, bien au contraire, il faut aller de l’avant. Nous devons accélérer notre transformation, c’est le moment. Nous saluons la décision courageuse et nécessaire de la commission exécutive confédérale de proposer le report du congrès en mars 2023. Cela donnera à la direction actuelle de la CGT le temps pour poursuivre ce travail, à la fois de rester proche des salarié.e.s, et à la fois d’élargir notre champ d’action avec, par exemple, les initiatives du collectif « Plus jamais ça ». A ceux qui organisent la rupture et le fractionnisme, nous répondons continuité de la réforme de la CGT et réalisme dans ce qui peut être entrepris, compte-tenu de l’état de nos syndicats.
Il nous faut ainsi discuter avec tout le monde pour faire gagner les salarié.e.s sur des questions du quotidien et des avancées concrètes. Mettons notre énergie à accomplir ce but, tournons la page d’un passé qui ne correspond plus à la situation d’aujourd’hui.
Avançons pour que la CGT redevienne un syndicat au service des salarié.e.s.