ROGER SILVAIN NOUS A QUITTES, SON COMBAT POUR LE SYNDICALISME C.G.T. DE CLASSE ET DE MASSE CONTINUE!

Publié le par FSC

C'est avec un choc et une grande tristesse que nous venons d'apprendre le décès de notre frère et camarade Roger Sylvain avec qui nous avons tant de fois milité, agit, défilé, distribué ....

Au delà de son parcours rappelé ci-après par Gorges Gastaud on se souviendra également de la part qu'il a prise dans  la lutte contre la réhabilitation de Louis Renault diligentée et soutenue par les médias y compris publics!

Comme de la bataille contre les travestissements et les mensonges de la droite, des socialistes et des gauchistes sur ce qui s'est passé en 1968 à Renault Billancourt.

 

Aux côtés d'Aimé Albeher, Michel Certano, Annie Lacroix-Riz ... et en hommage à Georges Séguy dont la rumeur intéressée colportée depuis prétend mensongèrement qu'il s'est fait hué par les travailleurs lors du compte-rendu des négociations avec le pouvoir et le patronat :

 

Hommage à Georges SEGUY témoignage d' Aimé Halbeher

En mémoire nous renvoyons aux nombreux articles publiés sur le site du FSC qui jalonnent une partie de l'activité de Roger :


Hommage à Louis Saillant et Pierre Gensous

 

MAI 1968 SOUVENIRS

Un tranquille retraité ?

Roger sur radio France Internationale

 

Quand Roger ferraile à propos du rôle de bernard Thibault

et Roger dénonce les dérives de la CGT des années 90

 

Renaul Billancourt : Pas de place pour la mémoire ouvrière

 

Nous ne laisserons pas salir la mémoire de Renault Billancourt !

RUEIL-MALMAISON : la place Louis Renaul rebaptisée

http://www.frontsyndical-classe.org/2015/12/nous-ne-laisserons-pas-salir-l-histoire-de-renault-billancourt-philippe-martinez-secretaire-general-de-la-cgt-soutient-l-7

témoignages sur 1968

 

Roger dans la rue à République le 8 mai 2018

contre les "réformes macroniennes "

Un homme fidèle à ses convictions et engagements de  jeunesse ... jusqu'au bout.

Mais nous aurons à revenir sur cette disparition et les traces que la vie de Roger ne manquera pas de laisser.

 

transmettre à la jeunesse

 

 

Roger en compagnie de Georges Mavrikos

secrétaire de la Fédération Syndicale Mondiale

 

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La réaction de georges GASTAUD :

 

Nous venons d'apprendre le décès du camarade Roger Silvain, cette figure de proue de la grande CGT ouvrière de classe et de masse qui fut longtemps un pilier du Front syndical de classe et un membre éminent du Comité central du PRCF et qui demeura membre de son comité de parrainage avant d'être amené par l'âge à se retirer de toute activité militante.
 
Fils d'ouvrier et métallo typique de cette classe ouvrière parisienne dont il possédait la gouaille, le verbe haut, le contact direct et l'humour cinglant, Roger Silvain avait adhéré très jeune à la CGT et au PCF dont il devint rapidement une figure centrale chez Renault, dans la grande usine de Billancourt, à côté de son cher camarade Aimé Halbeher. 

Etant donné le rôle central et hautement symbolique de Renault-Billancourt, où le PCF et la CGT étaient fortement organisés, dans les combats ouvriers et antifascistes de la guerre puis de l'après-guerre, Roger dut porter sur ses larges épaules, avec la section communiste de l'usine et celle de la CGT, la responsabilité d'une bonne partie du conflit historique de mai 1968 qui se traduisit par de grandes avancées, notamment salariales, pour tous les salariés de France. 
C'est en effet sur le site de Billancourt, Place Nationale, à une époque où l'internet n'existait pas et alors que 9 millions de salariés en grève paralysaient le pays et les transmissions, que Georges Séguy, alors secrétaire général de la CGT et principal négociateur des accords de Grenelle avec Henri Krasucki, venait périodiquement rendre compte devant l'AG des grévistes, les votes des Renault ayant un grand retentissement auprès des prolétaires de tout le pays. 
 
A la même époque, et dans les années qui suivirent, Roger et ses camarades durent endurer à la fois les tentatives de répression patronale et les agressions et menaces constantes des groupes gauchistes dont certains allaient jusqu'à menacer de mort les dirigeants communistes et cégétistes. 

Roger a vécu douloureusement certains épisodes de ce conflit dans le conflit car il était fondamentalement resté un ouvrier parmi les ouvriers et il ne voyait pas sans tristesse profonde se déployer un anti-cégétisme primaire et un anticommunisme faussement "de gauche" qui derrière les références à la Révolution culturelle chinoise, n'avait d'autre effet que de caricaturer le marxisme-léninisme tout en dévoyant l'engagement et le désintéressement bien réel d'une partie de la jeune classe ouvrière. 
 
En 1981, Roger devint, avec d'autres camarades, l'un des administrateurs salariés de Renault. Il gardait un souvenir pour le moins mitigé de l'époque mitterrandienne où, avec l'accord de "ministres communistes" servant de caution au pouvoir, de pseudo-nationalisations vidées de leur sens par le pouvoir "socialiste" et privées de toute dynamique d'intervention prolétarienne véritable n'avaient d'autre sens que de préparer la destruction du produire en France industriel, et avec lui, le déclassement massif du prolétariat rouge de France avec en particulier la casse de la machine-outil dont Renault-Billancourt était un haut lieu. 

C'est d'ailleurs sous le gouvernement Rocard que la direction CGT de l'usine fut méthodiquement réprimée et décapitée, Roger, soutenu par le PCF et par la CGT d'alors, jetant toutes ses forces dans la défense des "9 de Billancourt" puis dans la tentative de sauver le site de sa fermeture programmée en proposant la production de la "Neutral", un nouveau véhicule populaire conçu de A à Z, hors cadre patronal, par les ingénieurs et par les ouvriers de l'usine eux-mêmes.
 
Après avoir initialement subi sans protestation publique les abandons idéologiques à répétition du PCF, puis les tout débuts de la "mutation" social-démocrate et européiste du PCF pilotée par Hue et avoir enduré, parallèlement, les dérives euro-réformistes de la direction confédérale de la CGT, Roger avait quitté le PCF. 

Il adhéra d'abord au groupe "Communistes" de Rolande Perlican, puis, constatant que ce groupe s'enfermait dans le sectarisme, il avait rejoint le PRCF en contactant son vieux compagnon communiste du 92, le camarade Jean-Pierre Hemmen, vice-président du PRCF. 

Elu membre de la direction nationale du PRCF, Roger soutien chaleureusement la création de la JRCF. Il s'engagea ensuite à fond dans la création, avec d'autres syndicalistes membres et non-membres du PRCF, du Front syndical de classe qui militait à contre-courant, en subissant souvent les pires attaques et calomnies, pour remettre la CGT de plus en plus euro-dérivante et inféodée à la CES sur les rails gagnants du combat de classe et de masse. 

A plusieurs reprises le camarade Silvain prit la parole, en tant que président du FSC, au stand du PRCF dans le cadre de la fête de l'Huma et il serait sans doute heureux de voir aujourd'hui que nombre de bases syndicales, d'UL et de Fédérations CGT se tournent à nouveau vers la Fédération Syndicale Mondiale, vers le syndicalisme rouge et de terrain, sans crainte de susciter l'ire somme toute réjouissante des caciques euro-réformistes qui rêvent d'arrimer définitivement la CGT au pseudo-syndicalisme CONTRE-réformiste et jaunissant de la CFDT et de la CES maastrichtienne. 
 
Roger, ton combat pour le syndicalisme de lutte de classe continue et, tôt ou tard, il triomphera dans l'intérêt du monde du travail, de la jeunesse et de la nation. 

A ses parents, à ses compagnons de lutte, à tous ceux qui ont connu ce camarade, rugueux parfois, mais toujours attachant et direct, le PRCF adresse ses condoléances les plus fraternelles. Honneur à notre camarade Roger Silvain!  
 
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, syndicaliste de lutte.

 

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Notre camarade Roger SILVAIN dans le Maitron

Publié le par FSC

 

SILVAIN Roger


Né le 24 juillet 1931 à Chaville (Seine, Hauts-de-Seine) ; ajusteur Renault ; secrétaire puis secrétaire général du syndicat CGT de Renault Billancourt (1965-1976), administrateur salarié du comité central d’entreprise, président de la branche automobile de la FSM ; militant communiste, puis oppositionnel à la CGT dans l’association Front syndical de classe.

Son père, Maurice Silvain, pupille de la Nation en 1915, résistant, s’engagea dans l’armée De Lattre de Tassigny jusqu’en juillet 1945. Sa mère, Berthe Zussy alsacienne, était née allemande en 1910 à Thann. Titulaire du CEP, obtenu à Versailles (Yvelines), Roger Silvain intégra l’école Renault et obtint son CAP en 1949. Il fut ensuite embauché comme jeune ouvrier en formation à l’atelier de l’artillerie, réparation machine outil à Billancourt et passa P1 en octobre 1950. Il effectua son service militaire à Oujda au Maroc, de janvier à avril 1952 puis à Nîmes (Gard) et Fribourg (Allemagne), où il fut démobilisé en juillet 1953. Il devint P2 ajusteur-outilleur en 1954 puis P3 par promotion collective en 1973. 
Roger Silvain rejoignit la CGT en 1960 et adhéra au PCF en 1962. Il fut élu délégué du personnel en 1963 et intégra le bureau du syndicat en 1964, puis devint membre de son secrétariat en 1965. 

En février 1967, il devint permanent comme secrétaire à l’organisation. Il quitta l’usine formellement en 1971, pour assurer la responsabilité de secrétaire général du syndicat CGT Renault Billancourt, en même temps qu’il devint délégué central CGT. Dans les années 1969-1973, marquées par un climat de violences au sein de l’usine, entre la CGT et le PCF d’une part et les groupes maoïstes de l’autre, Roger Silvain participa aux affrontements et fut blessé légèrement devant l’usine le 10 janvier 1972 au cours d’une rixe collective. 

Il réintégra l’entreprise en octobre 1976, à l’atelier expérimental des forges. En décembre 1976, il fut élu secrétaire du comité central d’entreprise pour l’ensemble du groupe Renault, et en mai 1981 il fut désigné par le ministre de l’Industrie comme administrateur au titre du CCE. En mars 1984, il fut élu administrateur salarié sur une liste CGT. Il prit sa retraite en décembre 1987. Il gagna ensuite un procès pour discrimination syndicale de carrière en 2001 et toucha 213 000 € d’indemnité. 


Roger Silvain était également un cadre de la branche métaux de la Fédération syndicale mondiale, dont il fut président de la commission automobile. À ce titre, il effectua de nombreux voyages, notamment en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Colombie, Uruguay, Mexique), en URSS ou au Canada. Comme administrateur CGT de la RNUR, il effectua des voyages d’étude au Japon et aux États-Unis. 


Sur le plan familial, Roger Silvain eut deux enfants d’un premier mariage à 24 ans. Divorcé, il se remaria en 1979 avec une syndicaliste CGT et militante communiste. 
En 1998, en désaccord avec la ligne du PCF représentée par Robert Hue, il ne reprit pas sa carte après avoir publié une lettre publique d’explication. À 80 ans, en contradiction avec l’orientation impulsée par Bernard Thibaut au sein de la CGT, il adhéra au Pôle de renaissance communiste en France en 2008 et devint président de l’association Front syndical de classe qu’il contribua à créer en juin 2009 et qui militait en 2012 pour un renouveau de la CGT

 

 

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