EN AVANT vers le 5 OCTOBRE !
Sur Unité CGT :
Soyons lucides sur les enjeux de la période
Le contexte de pandémie sert de prétexte à Macron et au patronat pour attaquer les droits des travailleurs, poursuivre la casse du potentiel industriel et affaiblir les services publics. La crise est également l’occasion pour le pouvoir de diviser sciemment la population sur des bases artificielles (pro-vax vs anti-vax) tout en construisant, loi après loi, une société de plus en plus sécuritaire.
Pour apparaitre aux yeux des capitalistes comme le candidat le plus crédible en 2022, Macron entend bien aller au bout de ce que pourquoi il a déjà été favorisé en 2017 et placé à la tête de l’Etat : détruire en un temps record le maximum de conquêtes sociales et ouvrières. Et appliquer une thérapie de choc libérale brutale à un pays déjà épuisé par des décennies de « réformes » menées par les gouvernements, gauche-droite confondues, et combattues pied à pied par la CGT.
La fuite en avant permanente du pouvoir traduit l’état de déconnexion entre ces élites et la population. Mais elle traduit aussi la réalité du projet politique porté par LREM : une République sécuritaire, ultra-libérale, de fait censitaire, et qui veut en « finir » une bonnes fois pour toutes avec l’héritage politique et social des conquêtes ouvrières et les acquis de la Résistance antifasciste et de la Libération.
C’est pourquoi le gouvernement cherche à relancer, tôt ou tard, la réforme des retraites et qu’ils relancent, une énième fois, l’application de la réforme de l’Assurance-chômage, d’une violence sans nom à l’encontre des privés d’emplois et des travailleurs précaires.
Lutte pour le progrès social, défense de nos droits et libertés, et protection sanitaire sont indissociables
Après plus de 18 mois vécues difficilement par les travailleurs, de la « première » à la « dernière » ligne, le monde d’après ressemble, en pire, à celui d’avant.
La « gestion » sécuritaire de la pandémie a accéléré le glissement liberticide et autoritaire de notre pays. Nous avons vécu l’Etat d’urgence antiterroriste – intégré depuis dans le droit commun, nous vivons depuis 18 mois l’Etat d’urgence sanitaire, un régime d’exception qui perdure dans le temps tant il laisse les coudées franches au chef de l’Etat, à son parti et à sa classe sociale.
La loi du 5 aout 2021 - obligations vaccinales sanctions et mises à pied ou licenciements déguisés, Pass sanitaire et inégalités d’accès à l’emploi, aux sports, à la culture, aux loisirs, etc… - représente à ce titre un saut inacceptable vers l’inconnu autoritaire et de nouvelles fractures au sein de la population
Rappelons qu’en 20 ans, 100 000 lits ont été fermés dans les hôpitaux publics en France. C’est là, et avec le sous-effectif chronique, les raisons principales de l’effondrement, par endroits, de l’Hôpital face au Covid. Il y a même, aujourd’hui, moins de lits et de personnel qu’en mars 2020 ! Mais, au lieu de reconstruire le système hospitalier public, le gouvernement encourage la poursuite de la « rentabilisation » de l’Hôpital et préfère la coercition à la pédagogie.
Il est temps de dire stop à cet Absurdistan qui n’a que trop duré :
- Fin immédiate de l’Etat d’urgence sanitaire et abrogation de la loi du 5 aout
- Réadmission des travailleurs suspendus
- Accès libre, égal et éclairé au vaccin (américain, mais aussi russe, chinois, cubain)
- Des moyens et des effectifs pour les Hôpitaux et la recherche ; la levée des brevets sur les vaccins
- Abandon de la réforme de l’Assurance-chômage
- Retrait du projet de recul de l’âge légal du départ à la retraite
Il faut casser la vague des licenciements, du chômage, de la crise systémique capitaliste. La pandémie, et les méthodes de gestion choisie par le gouvernement, auront des effets de court, moyen et long terme. C’est maintenant qu’il faut agir et revendiquer un progrès social, et radical.
Le choix est simple, placer l’intérêt des travailleurs devant celui des capitalistes :
- Interdire les licenciements, boursiers ou non
- Socialiser les secteurs industriels et logistiques
- Fermer la Bourse, saisir les banques, annuler la dette
Pour nos libertés, pour la justice sociale, la dignité humaine, mobilisons-nous, tous ensemble et en même temps pour imposer, par le rapport de force, nos choix de société !