Manque de personnels, classes surchargées, revalorisation salariale. Ce jeudi 23 septembre, les enseignants se mobiliseront pour demander un "plan d'urgence". Un appel a été lancé à tous les personnels, de l'école au supérieur.
Ils demandent un "plan d'urgence". Ce jeudi 23 septembre, quatre organisations syndicales, la CGT, le FO, le FSU et Sud, ont appelé à un mouvement de grève, le jour de l'examen du budget de l'Education nationale à l'Assemblée. Cette grève touche l'ensemble des établissements, de l'école primaire au lycée, selon la CGT Educ'Action. Un appel aurait également été lancé dans le supérieur. La raison de cette mobilisation concerne avant tout le manque de professeurs dénoncé par les syndicats. "Les classes sont toujours surchargées, avec des exemples à 39 élèves en seconde, alors que nous sommes toujours en crise sanitaire" dénonce notamment Chrystèle Rissel, membre de la CGT Éduc’Action.
1883 emplois ont été supprimés dans le second degré à la rentrée 2021, assure le SNES sur son site. Des réductions d'effectifs dénoncées par les syndicats. "Il manque vraiment du monde, assure Christelle Rissel. Les suppressions de postes faites ces derniers temps, les départs en retraite qui n'ont pas été anticipés, les baisses de recrutement sont en cause." Un manque de personnels qui impacterait directement les élèves, avec un manque d'accompagnants, notamment pour les situations de handicap. "Tous les élèves qui pourraient en bénéficier n'en n'ont pas", indique la syndiquée.
Mais les raisons de la grève ne se limitent pas aux "dénonciations". En effet, la CGT entend proposer des solutions, à l'instar d'une augmentation du nombre de poste aux concours, ou une extension des listes de personnes admissibles. "Notre principale revendication est aussi l'embauche des contractuels : pour nous il faut les titulariser sans condition de concours ni de nationalité" revendique Christelle Rissel.
Revalorisation salariale
"À la fin de ce quinquennat (en 2022, NDLR), il n’y aura pas un professeur qui gagne moins de 2 000 € nets par mois" assurait Gabriel Attal. Le porte-parole du gouvernement plaide aujourd'hui "l'erreur", et a repoussé la date de cette mesure à 2024. Cette revalorisation des salaires est justement l'une des revendications portées par les syndicats.
"Les efforts fournis par le gouvernement ne sont pas satisfaisants puisqu'ils ne concernent pas tout le monde, lance Christelle Rissel. Il y a eu des revalorisations importantes pour les personnels en début de carrière. Pour les autres personnels, une hausse de l’indemnitaire a été mise en place, mais pas du salaire. La différence quand on est à la retraite est très importante !" Pour la membre de la CGT Éduc’Action, il faudrait augmenter le point d'indice, afin que tous les personnels puissent bénéficier d'une revalorisation salariale.
Les syndicats attendent également une loi de programmation pluriannuelle. "On sait l'impact d'une telle loi sur le budget de l'Etat, mais celle-ci permettrait de programmer la revalorisation salariale sur plusieurs années, laissant le temps à l'Etat de préparer son budget et de s'y tenir" explique Christelle Rissel.