Chantiers de l'Atlantique : la CGT contre-attaque dans l'affaire Pine
La direction joue en effet la division en s'appuyant sur certains salariés et sur FO.
Mais il est vrai s'agissant de FO même si bien d'eau a coulé sous les ponts et que la situation n'est plus celle de 1945, il s'agit d'une vieille habitude.
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SOURCE :
France Bleu Loire Océan Saint-Nazaire"Ces enquêtes, ce sont des mascarades", s'insurge André Fadda de la CGT. Selon lui, les cadres de Pine venus d'Espagne pour mener les auditions n'auraient écouté que certains salariés triés sur le volet. Les sept anciens travailleurs qui dénoncent le harcèlement, les insultes racistes et le non paiement de certaines indemnités n'auraient, quant à eux, été entendus que par visioconférence. L'enquête de Pine ainsi que celle menée par les Chantiers de l'Atlantique ont conclu à une absence de mauvais traitements. Il n'y a aucune sanction contre le chef d'équipe, le chef de chantier et la responsable administrative mis en cause. "Ce sont des enquêtes pour gagner du temps, ils se fichent de nous. "C'est_désespérant, les choses ne changeront jamais_", déplore l'un des travailleurs qui a porté plainte. La CGT, elle non plus, ne digère pas. "C'est tout le problème des travailleurs détachés, ça s'appelle de la discrimination, on ne peut pas tolérer ça plus longtemps".
Opération coup de poing
Le syndicat a donc mené une opération coup de poing ce vendredi matin avec une intrusion dans les locaux de Pine à Montoir-de-Bretagne. Trois heures sur place pour tenter de rencontrer un responsable, mais le syndicat fait choux blanc. "C'est une action symbolique avant tout. On attend toujours l'enquête de l'Inspection du Travail et puis nous avons le soutient des syndicats espagnols de Pine, ainsi que de la ministre du Travail espagnole. Nous sommes invités fin novembre à venir parler de cette affaire devant le Congrès au Parlement à Madrid" conclue André Fadda.
Dehors, la tension monte. La responsable administrative appelle les gendarmes, et porte plainte. Quelques salariés de Force Ouvrière sont là aussi. Ils soutiennent la direction, et assurent que "c'est de la calomnie, du mensonge, que depuis cette affaire, (ils) sont montrés du doigt sur les chantiers". La section FO des Chantiers tempère un peu : "On ne dit pas que les témoignages de ces anciens travailleurs sont faux, mais l'affaire est clairement gonflée par la CGT" dit Nathalie Durand-Prinborgne. "Diviser pour mieux régner, opposer les nationalités les unes contre les autres, c'est une tactique qu'on connaît bien" répond André Fadda.