Contrairement a ce qu'affirme le Figaro : dans le Val de Marne les irréductibles continuent à résister !

Publié le par FSC

Dans le Figaro, quand le titre contredit le corps de l'article !

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Dans le Val-de-Marne, les irréductibles se résignent
La mairie de Bonneuil-sur-Marne, qui n'a toujours pas l'intention de délibérer sur une nouvelle organisation du travail, s'attend à un rappel à l'ordre dans les prochaines semaines.
La mairie de Bonneuil-sur-Marne, qui n'a toujours pas l'intention de délibérer sur une nouvelle organisation du travail, s'attend à un rappel à l'ordre dans les prochaines semaines.Photo : Mairie de Bonneuil-sur-Marne

Le message était on ne peut plus clair. Au mois de février dernier, neuf élus communistes du Val-de-Marne ont signé un courrier pour signifier qu'ils ne se plieraient pas aux dispositions de la loi de 2019. Pas question, pour eux, d'allonger le temps de travail des agents.« Nous refusons d'obéir à l'injonction de monsieur le préfet et engagerons des discussions avec les organisations syndicales pour agir ensemble contre cette loi rétrograde et préserver au mieux les intérêts des agents de nos collectivités », écrivaient-ils. Et de dénoncer l'hypocrisie du gouvernement, qui saluait l'engagement des fonctionnaires pendant la crise, « tout en s'attaquant à leur statut et à leurs droits ».Mais, quelques mois plus tard, c'est avec un certain désenchantement que les élus voient arriver la date fatidique.

L'indignation est toujours là, mais l'inflexibilité du gouvernement les oblige à prendre les conséquences de leur posture en considération : « Il y a ce risque des astreintes financières qui n'est pas anodin pour nos communes, qui ne sont déjà pas riches », admet-on à la mairie de Bonneuil-sur Marne. La ville, qui n'a toujours pas l'intention de délibérer sur une nou-velle organisation du travail, s'attend à un rappel à l'ordre dans les prochaines semaines. « Si on est obligés, on verra comment le faire au mieux pour le bénéfice des agents », lâche un membre de l'équipe municipale.

Tout aussi résigné, l'établissement public territorial (EPT) Grand-Orly Seine Bièvre, également signataire du courrier, a entrepris avec sa direction RH de pointer les contraintes liées à chaque métier occupé par ses agents et accorder des jours en fonction de la pénibilité. La délibération finale sera présentée le 14 décembre au conseil du territoire, en vue d'une entrée en application le 1er janvier prochain. Nous allons réussir à montrer métier par métier que les agents travaillent le temps qu'il faut », assure la direction de l'EPT, qui se dit prête à se justifier si nécessaire devant le tribunal administratif. « Il ne s'agit pas d'une loi de modernisation, mais d'une loi de régression. Le principal aujourd'hui est de faire une proposition et de ne pas laisser la préfecture décider pour nous. » ¦ A.-H. P.

par  A.-H. P.
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