L'Italie dans la rue : Grève générale le 11 octobre
Vendredi 8 octobre 2021
L'Italie dans la rue : Grève générale le 11 octobre
Dans une déclaration, le syndicat italien USB (Unione Sindacale di Base), conjointement avec d'autres syndicats de classe et associations de travailleurs, a proclamé une grève générale, pour les secteurs public et privé, dans tout le pays le 11 octobre.
La déclaration dit :
Le gouvernement Draghi a littéralement retiré du plan de relance économique du pays les intérêts des travailleurs italiens. Avec le soutien complice de la CGIL, de la CISL et de l'UIL, les licenciements ont été débloqués, déclenchant une vague de licenciements, de délocalisations et de restructurations lourdes dans tout le secteur privé.
Une crise aux contours dramatiques à laquelle s'ajoute le paradoxe de la perte d'emplois au moment où les entreprises se sont vues attribuer la quasi-totalité des ressources substantielles du " PNRR ", le plan de relance économique du pays.
Pour les travailleurs, les seules ressources mises à disposition sont celles des amortisseurs sociaux et, entre-temps, s'ajoute à cela la détestable et lourde augmentation des factures d'électricité et de gaz, qui ampute les salaires et les pensions.
Avec le conflit d'Alitalia, ce gouvernement, expression parfaite des pouvoirs forts européens, ouvre la voie à l'ensemble du patronat : 8000 licenciements, annulation du contrat national, réduction dramatique des coûts salariaux et des salaires, et tout cela par une entreprise, ITA, au capital totalement public. Une ligne avouée lors de l'assemblée de la Confindustria, qui lui a fait une "standing ovation".
À ces politiques scélérates s'ajoute la plus grande arme de distraction massive de ce gouvernement : le PASSAGE VERT. À la demande du patronat italien, il a choisi la voie du "vivre avec le virus", en appliquant des règles qui n'ont rien à voir avec la sécurité et la santé sur le lieu de travail.
Sur les 270 milliards d'euros mis à disposition par le plan NextGeneration-EU, seuls 22 sont alloués aux soins de santé, placés en dernière position des investissements indiqués par le PNRR. Dans un cadre où il aurait fallu aborder la question de l'investissement dans la santé publique, la recherche, le renforcement de la médecine de base, le recrutement et la stabilisation du personnel médical et paramédical, une campagne de dépistage et de traçabilité digne de ce nom, le Pass Vert n'est aujourd'hui qu'une feuille de vigne qui déresponsabilise les institutions et témoigne de l'échec de l'Etat dans la gestion de la pandémie.
Le gouvernement des maîtres ne se soucie que de la reprise maximale des activités économiques et des profits. Il n'y a pas d'autre raison pour le guider et faire bouger ses intérêts.
Il est temps de dire stop à tout cela, il est temps de réagir de manière compacte.
Fini la compatibilité, le sacrifice et l'exploitation.
11 OCTOBRE Grève générale !
Unione Sindacale di Base