En force contre la privatisation des TER à Marseille

Publié le par FSC

SOURCE : http://lepcf.fr/En-force-contre-la-privatisation-des-TER-a-Marseille

 

Ce 28 octobre, le Conseil régional PACA a attribué la gestion de la ligne SNCF Nice-Marseille à l’entreprise Transdev, mettant en application la réforme de 2018 qui pousse à l’ouverture à la concurrence de l’ensemble des lignes TER de France dans les 10 ans.

Malgré la grève entamée depuis le 14 octobre par les cheminots de la ligne, le vote de la majorité Les Républicains de Renaud Muselier est la première décision d’un conseil régional de privatisation d’une ligne SNCF. On sait que les discussions avancent dans d’autres régions et que des élus "de gauche" sont tentés de céder aux tentations alors même que l’échec de la privatisation de l’électricité saute aux yeux de tous avec les quasi faillites de nombreux opérateurs

Cette privatisation va conduire à transférer près de 200 cheminots à Transdev. Ce ne sont donc pas seulement les nouveaux cheminots qui n’ont plus les mêmes avantages sociaux, mais tous ceux qui se trouveront emportés dans une privatisation pour être soumis aux exigences de rentabilité privée.

Transdev est un opérateur détenu par la caisse des dépôts et le groupe Veolia, et connait des conflits dans plusieurs régions, dont des chauffeurs de bus en Île-de-France en grève contre la baisse des salaires, l’accélération des cadences, la suppression des temps de pause.

Car ces opérateurs privés cherchent bien sûr la baisse du coût de travail, ce qui se traduira pas la baisse de la qualité de service. C’est la vraie logique de la casse du statut historique des cheminots de la SNCF.

Et ce marché se traduit par une convention sur 10 ans pour 870 millions d’euros , soit 40 % de la somme globale de l’ancienne convention avec la SNCF pour seulement 10 % du trafic. Le coût du « km‐train » actuellement de 15,8 euros, passera à 20 euros en 2025 avec l’arrivée de Transdev. Donc 21 % d’augmentation de la subvention publique !

Habitués à socialiser les pertes et à privatiser les profits, au nom d’une sacro-sainte concurrence libre et non faussée, la Droite privatise, non pas le réseau, mais la gestion du réseau en le morcelant en petits bouts. Le réseau ainsi morcelé devient d’une complexité sans nom et s’avèrera rapidement impossible à gérer correctement, comme le montre le passé. La SNCF a été créée en 1937 en nationalisant de nombreuses petites compagnies qui ne pouvaient s’en sortir. De même, la privatisation du fret en 2006 a produit une chute dramatique de la part des marchandises transportées par rail. L’Angleterre et l’Allemagne sont aussi des contre-exemples de la privatisation.

Les communistes apportent tout leur soutien aux luttes des cheminots et appellent les usagers à se mobiliser pour défendre le service public qui est le leur.

Le secrétaire général de la CGT cheminots, notre camarade Laurent Brun a donné le ton dans les médias :

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